Category: Presse

Le Moniteur – Renouvellement urbain des Aubiers

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Article paru dans Le Moniteur, novembre 2022 par Orianne Dupont « Bordeaux, les Aubiers démarrent une nouvelle vie » à propos du projet de l’agence JBA qui s’inscrit dans le plan guide élaboré avec nos partenaires.

 

Bordeaux: les Aubiers démarrent une nouvelle vie.

Le renouvellement des Aubiers se met en place. Domofrance, qui gère ce quartier bordelais de 1 300 logements avec Aquitanis, attaque cet hiver la restructuration de la maison départementale des solidarités (MDS) et la réhabilitation de 300 logements d’un ensemble de bâtiments qui donne sur la place Ginette-Neveu (21,5 M € HT). L’opération, menée par l’équipe de conception-réalisation composée de Jacques Boucheton Architectes et GTM, est représentative du plan-guide élaboré en 2017 par Flint, Bruno Rollet (architecte) et Base (paysagiste).

L’enjeu majeur porte sur une réappropriation des rez-de-chaussée et une connexion à l’espace public grâce à la suppression de la dalle. « Nous démolissons tout ce qui est en hauteur, le parking et la dalle, détaille Jacques Boucheton. La MDS va être curée et reconstruite sur la place. » Afin de dégager des vues, la nouvelle MDS, sur deux niveaux, sera reculée de 6 à 7 m par rapport au R + 1 de la barre, soutenue par un W en béton et métal « qui devient un objet urbain ».

En guise de contre-pied aux volumes, à la verticalité, à la sobriété et au béton – caractéristiques des grands ensembles -l’architecte dessine un « socle actif » tout en courbe, habillé d’un matériau en fibre de bois qui semble se dérouler sous le bâtiment. Six logements créés dans la tour profiteront de la vue sur les jardins suspendus de la MDS. Un traitement des autres rez-de-chaussée du quartier, qui accueillent aujourd’hui des commerces, harmonisera ultérieurement l’ensemble.

Conserver l’architecture initiale. Les 300 logements existants seront entièrement rénovés et les façades revalorisées : « Nous conservons les stores et les casquettes en béton qui font pare-soleil », indique Jacques Boucheton. Les pignons et fonds de façade sur les grands bâtiments bénéficieront d’une isolation par l’extérieur, « sans toucher au dessin de la façade, afin de conserver la modénature », tient-il à préciser. Quant aux couleurs initiales – blanc pour les façades et gris pour les coursives -, elles seront reprises.

Les halls des immeubles et les accès feront également l’objet d’importants travaux. « Nous allons descendre les ascenseurs au niveau 0 et simplifier l’usage et la lecture des halls. Aujourd’hui, on y trouve des emmarchements, un premier petit espace, des refends qui font masque et des portes vers les ascenseurs qui sont au niveau 1,5 m et un autre espace avec escalier, explique l’architecte. Après les travaux, on entrera dans un seul hall avec un second espace de plain-pied pour les ascenseurs avec des panneaux vitrés et de grandes ouvertures. Cela apportera une meilleure lisibilité, le regard sera libéré et la déambulation plus détendue. » Et au final, le sentiment de sécurité devrait être accru pour les résidents.

Les autres opérations de transformation du quartier sont lancées ou en cours : le nouveau groupe scolaire entre en chantier, le futur siège de la CPAM (groupe Capelli, Scau Architecture et Urb1n) sera livré fin 2025, le projet de centre d’animation est actuellement en consultation et les espaces publics (Artelia, Sabine Aristoy et Flint) en études préliminaires.

 

 

Architecture d’Aujourd’hui – Maisons connectées

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Les maisons connectées Konekti dans L’Architecture d’Aujourd’hui n°433 d’octobre 2019.

L’architecte parisien Bruno Rollet a récemment livré deux maisons connectées à Bezannes, quartier en mutation près de la gare TGV-Reims, dans le cadre d’une réflexion menée par le bailleur social Plurial Novilia, sur la construction de logements expérimentaux suscitée par l’arrivée du TGV. qui va de pair avec l’implantation, sur le territoire, d’entreprises de pointe. La première maison Konekti (2+1) est destinée à un couple de personnes âgées et un jeune actif, la seconde (5+1) à une famille et un senior. Pour ces deux « démonstrateurs » en ossature bois composés d’espaces modulables, l’architecte a collaboré avec 18 industriels locaux et nationaux (dont Agnesina pour les menuiseries intérieures et Forbo Sarlino pour le sol) sans oublier EDF pour concevoir deux maisons équipées d’outils performants en matière de domotique et de télémédecine.

«Cette automatisation de la maison permet une interaction directe de l’usager avec son habitat, faisant de lui un acteur direct de son milieu », souligne l’architecte. Dotée d’une toiture végétalisée, la maison 2+1 (120 m? de plain-pied) bénéficie des dernières technologies de domotique liées au maintien à domicile (dont des dispositifs de préventions des chutes) et au service gériatrique de la polyclinique voisine. La 5+1 (153 m7), disposant elle aussi de technologies de pointe, est une maison familiale qui intègre un studio et propose ainsi d’autres possibilités de vivre ensemble.

 

Paris-based architect Bruno Rollet recently completed two connected houses in Bezannes, a district undergoing considerable development near the TGV-Reims train station, as part of social landlord Plurial Novilia’s research on experimental housing linked to the arrival of a high-speed train line, which has resulted in cutting-edge companies moving into the area. The first Konekti house (2+1) is intended for an elderly couple and a young working person. The second (5+1) is designed for a family and an elder. For these two wooden framework ‘demo houses’ made up of modular spaces, the architect worked with 18 local and national industrial partners (as Agnesina for interior joinery and Forbo Sarlino for flooring) not to mention the EDF electricity company, to design two houses fitted with high-performance home automation and telemedicine tools. « This home automation creates a direct interaction between the user and the housing, making users direct players in their environment », stresses the architect. With a planted roof, the 2+1 house (120 sq.m on a single floor) enjoys the latest home automation technology to support elderly people living at home (including fall prevention systems). The equipment is connected to the geriatric unit of the nearby polyclinic. The 5+1 (153 sq.m) house, which also enjoys cutting-edge technologies, is a family home which includes a studio, thereby offering alternative ways of living together.

D’A – Résidence du Lac

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Article dans le D’A n° 274 de septembre 2019 sur le projet Résidence du Lac à Bordeaux.

 

La pièce en plus

Dans son offre, le marché immobilier privé entend aussi favoriser la flexibilité et l’évolutivité du logement. En 2012, le groupe Icade déposait le concept Bihome®, développé dans plusieurs opérations à l’instar d’Yn-fluences Square, livré à Lyon en 2018. Celui-ci greffe au logement principal un espace de vie doté d’un double accès (dont l’un indépendant) et d’une salle de bains pour divers scénarios d’usages: colocation, familles re-composées, accueil d’un proche, suite parentale, chambre d’adolescent, télétravail…

Dans la résidence du Lac à Bordeaux, la recherche appliquée à cette pièce en plus se complète d’une volonté de la dénormer pour l’inscrire dans l’économie du projet.

On demande beaucoup au logement, en termes de performances énergétique, environnementale  économique; autant d’exigences difficiles à satisfaire compte tenu des budgets qui lui sont réservés. Pour cette opération, les architectes Bruno Rollet et l’agence DND ont donc fait le choix d’opter pour un mode constructif et une matérialité simples afin de concentrer les moyens sur la qualité d’usage et l’espace.

Cette pièce supplémentaire de 10m2 , livrée hors d’eau et hors d’air, n’est pas chauffée, pas équipée, encore moins labellisée. Autant de caractéristiques lui valant l’appellation de « séchoir » lors du dépôt de permis de construire. Mais l’habitant bricoleur peut l’investir à son goût, pour en faire un atelier, un espace de travail, une chambre d’ami… Cet espace supplémentaire constitue aussi un levier pour favoriser les parcours résidentiels : le T2 peut évoluer en T3, le T3 en T4 et le T5 duplex en studio + T3 duplex. Séparé du logement par la terrasse, il renvoie à ce qui fait souvent la spécificité d’une maison : ses appendices, cabane, garage, abri de jardin, qui prolongent son chez-soi, étirent les déplacements. Cette configuration découle de la fragmentation du projet en plots. Six d’entre eux sont re liés deux à deux par ces terrasses et pièces supplémentaires. La morphologie s’acquitte également des règles que les architectes se sont données au départ – double orientation pour tous les logements, paliers éclairés naturellement, séjour positionné en angle… Règles qui devaient façonner l’identité du projet dans un contexte offrant peu de prise à la conception. Le terrain, un site délaissé, est l’un de ceux proposés lors de la consultation « 50000 logements » autour des axes de transport collectif, initiée par la FAB (Fabrique de Bordeaux Métropole).

Rappelons que cette consultation avait pour moteur une réflexion sur l’innovation en termes d’usages et sur la taille des logements, avec des speed dating organisés entre promoteurs et architectes. Pour cette équipe, le mariage semble avoir réussi.

Maître d’ouvrage : Eiffage Immobilier + Axanis – Equipe d’architectes : DND + Bruno Rollet – Programme : 156 logements (social, accession maîtrisée et accession libre) construits en deux tranches, avec une pièce en plus dans 60 logements Surface: 7900 m° SHAB – Coût des travaux: 10 millions d’euro HT – Coût de sorte moyen 2 500 euros TTC/m° SHAB- Etat d’avancement: tranche 1 livrée en mars 2018)

 

 

 

Beaux Arts Magazine – Les Maisons Connectées

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Article paru dans Beaux Arts Magazine  n°417 mars 2019 par Philippe Trétiack sur le projet Konekti 2 maisons connectées à Bezannes n°417  de mars 2019

Le bon génie de la coloc

 

Le bon génie de la coloc

Avec ses maisons connectées, l’architecte Bruno Rollet vient de livrer un modèle innovant et transgénérationnel de l’habitat partagé. Avec un je-ne-sais-de-quoi de Jean Prouvé.

 

À deux pas des crayères de Reims, la commune de Bezannes vit au rythme des bétonnières.

Ça lotit à tout-va et c’est au milieu des chantiers de logements, d’équipement et de lignes de tramway que Bruno Rollet, architecte réputé pour son approche du logement social, vient d’édifier deux maisons que tout différencie et tout rapproche.

Pour commencer leur blancheur. Sous le ciel, elles scintillent. L’une (120 m₽), à toit plat végétalisé, est ceinturée d’une marquise ondulée façon nuage ou haricot. Elle a un je-ne-sais-quoi d’une station-service de Jean Prouvé, sans les pompes.

L’autre (153 m2) est coiffée d’un toit à deux pentes d’une telle raideur qu’il en devient façade.

Recouverte de tuiles émaillées, elle capte les rayons de soleil, s’irise et, cette fois, c’est aux maisons américaines à bardeaux de bois que l’on songe.

Domotique et télémédecine à la fête

Particularité: ces deux maisons dessinées avec un soin démoniaque (deux années d’étude) visent à renforcer la cohésion non plus sociale mais transgénérationnelle. La maison 2+1 doit accueillir un couple de seniors et un actif. Chambres, entrées et salles de bains sont séparées mais la cuisine est commune. La seconde, 5+1, est prévue pour recevoir une famille et un actif ou un senior qui bénéficiera de sa propre cuisine et salle de bains. Depuis l’achèvement des travaux, c’est un ballet. Toutes les entreprises ayant participé à cette aventure veulent la faire connaître à leurs employés et clients.

Car ces deux maisons sont encore truffées de capteurs. Domotique et télémédecine y sont à la fête.

La maison à toit plat est ainsi dotée d’un réduit dans lequel chacun pourra se cacher pour y subir un examen médical à distance. La clinique proche est équipée pour cela. Renforcement des liens d’un côté, mise à distance de l’autre, c’est le monde moderne. Partout, des détecteurs de présence allument les lumières, renseignent les voisins sur l’activité ou l’inactivité suspecte des habitants.

En absence de tout signal, une alarme se déclenche.

Big Brother? Un peu, mais la vieillesse, hélas, est une réalité. Une douceur due à la finesse des détails, aux allèges de fenêtres, aux balcons, à la serre offerte en plus, à la profusion de baies vitrées fait de ces maisons atypiques une réussite.

Un immeuble dérivé de cinq continents

Plus que tout, l’audace de la juxtaposition de ces deux typologies différentes tranche avec la paresse des architectures de bicoques posées en bande.

Elles s’étirent justement de l’autre côté de la rue et la confrontation n’est pas à leur avantage.

Le maître d’ouvrage Plurial Novilia a commandé pour parfaire son terrain un ensemble de 53 logements à Bruno Rollet. Cet immeuble surprendra aussi.

Il s’inspire de cinq maisons dites «des cinq continents» qu’édifient actuellement cinq confrères en style japonais, océanien, africain… Ainsi, dans cette commune en plein boom, une discrète mais pugnace expérience d’innovation est à l’œuvre.

On sabrerait le champagne pour moins que cela.

Konekti – 51 rue Georges Charpak- 51430 Bezannes

Actualités Habitat – Les Maisons Connectées

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Article paru dans Actualités Habitat n°1092  du 15 janvier 2019 par Véronique Simonnet sur le projet Konekti 2 maisons connectées à Bezannes.

Les Maisons Connectées® : du concept à la réalité

Les Maisons connectées© : du concept à la réalité.

Pas moins de deux ans de recherche, 17 partenaires industriels champenois et nationaux, pour proposer à Bezannes (52), deux maisons, véritables laboratoires d’innovations architecturale et technologique adaptées à l’habitat.

Les Maisons Connectées® font partie du projet Konekti, mené par Plurial Novilia, qui a pour objectif de réunir l’ensemble des savoir-faire et des technologies de pointe en matière de construction en Champagne-Ardenne. C’est dans un quartier en mutation, près de la gare TGV-Reims et de la ligne de tramway en liaison avec le centre-ville, que les deux maisons ont été livrées en novembre dernier.

La co-conception de ce projet a nécessité plus de deux années complètes mais, comme le souligne Bruno Rollet, architecte, « ce travail préparatoire nous a permis d’éviter l’écueil de la maison catalogue qui regrouperait de nombreuses solutions innovantes mais ne fonctionnant pas de concert. Notre fil conducteur : les différentes manières de vivre chez soi suivant les âges et en fonction des espaces ».

Une vitrine du savoir-faire en domotique.

Qu’il s’agisse de la maison 5+1 dévolue à une famille nombreuse, ou de la maison 2+1, réservée à un couple de seniors, les deux programmes intègrent des solutions domotiques innovantes au service du confort et de la sécurité de leurs occupants.

Ossature bois, toitures terrasses végétalisées, menuiseries aluminium (et PVC pour la grande maison), serres, bardage en tuiles terre cuite blanche… sont les principales caractéristiques de ces logements.

La maison 5+1 d’une surface de 150 m2, en R+1, a été conçue autour d’espaces de vie adaptables au fil des années, en fonction de l’âge des enfants et de la composition familiale. Elle bénéficie d’une chambre indépendante, équipée d’une salle de bains, qui pourra accueillir un des enfants pendant ses études, un locataire ou un senior.

La maison 2+1, de 90 m2, de plain-pied, bénéficie également d’une pièce supplémentaire, accessible notamment depuis l’extérieur, et destinée à accueillir une personne de passage, un étudiant ou un aidant, voire l’un des retraités en cas de soins ou de traitement spécifique. Elle bénéficie des dernières technologies en matière de domotique liée au maintien à domicile et d’équipements de télémédecine et de domomédecine (appareils connectés) en lien avec le service gériatrique de la polyclinique voisine Reims-Bezannes : prise de constantes quotidiennes (pouls, tension, glycémie…), consultation médicale vidéo, dossier médical partagé.

Ce que le maître d’ouvrage et l’architecte ont voulu démontrer, c’est qu’un espace modulable à petite échelle, conçu avec des matériaux spécifiques et des technologies adaptées, est reproductible à plus grande échelle. Coût de la construction : 2 500 €/m2 ; loyers prévisionnels hors charges : 540 € pour la maison 2+1, et 890 € pour l’autre.

Des équipements hors du commun.

Chauffe-eau thermodynamique, suivi en temps réel et historique des consommations d’électricité, gaz et eau chaude, mitigeur avec système de filtration incorporé (ou à détection électronique), récupérateur d’énergie sur eaux grises, radiateurs électriques intelligents, poignées de portes, de tirage, d’appui et rampe en cuivre antimicrobien, revêtement de sol souple 100% recyclable – 50% ressources naturelles, traité antibactérien et sans colle, peinture antimicrobienne qui capte et transforme le formaldéhyde présent dans l’air ambiant, panneaux photovoltaïques… Et pour la maison 2+1 : détecteurs de présence, receveur de douche ultraplat, sonde de luminosité, de températures, Bandeau LED en plinthes (cheminement lumineux), profil comportemental en fonction des horaires de lever et coucher et alerte comportement anormal, peinture antifongique spécifique milieu hospitalier…

exé – Usine d’incinération

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Rungis Chaufferie UIOM Rollet

Article paru dans exé n°33, 2018,par Nadège Mevel sur le projet UIOM Rungis

 

RÉNOVATION DE L’USINE D’INCINÉRATION DES ORDURES MÉNAGÈRES DU MARCHÉ INTERNATIONAL DE RUNGIS PAR BRUNO ROLLET

 #RÉNOVATION | #AMÉNAGEMENTS PAYSAGERS

Rédigé par  Nadège Mevel| Publié le 17/10/2018

L’architecture se mérite-t-elle ? Tel programme ou tel site est-il plus digne qu’un autre d’être doté de propos formels ou urbains dédiés ? C’est à cela que répond Bruno Rollet avec la livraison récente de la rénovation de l’usine d’incinération des ordures ménagères du Marché International de Rungis. 

Et si la réponse est bien entendu négative, toutes les caractéristiques de cette singulière commande ne la dotaient pas d’évidence. Un territoire tout d’abord, inhumain dans son échelle et ses flux incessants que des dizaines de milliers de travailleurs occupent. Au sud de Paris, à cheval sur les quatre communes val-de-marnaises de Rungis, Chevilly-Larue, Thiais et Vitry-sur-Seine, il est composé d’un réseau routier monumental entre A106, A86 et RN7 aux multiples échangeurs, de diverses zones industrielles et d’activités, d’un centre commercial régional, du plus grand cimetière parisien extra-muros, de l’aéroport d’Orly et de son pôle d’activités et du marché international.

C’est un dédale dont le seul objectif est l’efficacité absolue des échanges de marchandises. Et dont le MIN de Rungis est un parfait exemple de cet austère fonctionnalisme avec ce grand paysage de hangars plats, sans espace public, sans trottoir et sans espace vert.

Officiellement ouvert en mars 1969 après cinq années de chantier sous la maitrise d’œuvre de George Philippe et Henri Colboc, sa création faisait suite à la décision de fermer le « ventre de Paris » et ses halles Baltard en 1960. Approvisionnés de toute l’Europe par camions, trains et avion, ses 232 hectares dont 47 de bâtiments à usage commercial accueillent aujourd’hui quelques 12 000 salariés et 1 194 entreprises dédiés au commerce des fruits et légumes, des produits carnés, laitiers et de la mer, de l’horticulture et de la décoration. Propriété de l’État, géré par la Semmaris une société d’économie mixte d’aménagement et de gestion, le plus grand marché de produits agricoles du monde alimente les professionnels de la région mais aussi quelques provinciaux et étrangers.

Reléguée en limite sud du site, au bord de l’A86, son usine d’incinération, qui traite 120 000 tonnes de déchets par an, est à l’image de sa fonction, repoussante et dissimulée. Et bien qu’indispensable, le traitement des déchets, « humains » et industriels, reste un sujet difficile à aborder. Il est d’ailleurs partie prenante de l’aménagement de nos villes, constamment repoussé en dehors de celle-ci jusqu’à ce qu’il soit finalement rattrapé par le développement urbain, par le manque de terrain libre. À l’image des cimetières parisiens extra-muros dont l’implantation a profondément marqué l’expansion des communes où ils étaient implantés. Passée par la RIVED, régie personnalisée pour la valorisation et l’exploitation des déchets de la région de Rungis, la commande consistait à remettre aux normes techniques et environnementales le système et à rénover les façades et les abords de l’usine.

Et toute la sensibilité de l’architecte Bruno Rollet été questionnée par l’ambiguïté absolue d’un site entre ville et non-ville, d’un programme entre nécessité et dégout, d’un projet entre architecture et chirurgie esthétique.

Car y-a-t-il acte d’architecture lorsqu’il n’y a que rénovation de l’enveloppe ? Y-a-t-il besoin d’architecture dès lors que le programme est indésirable ? Y-a-t-il valeur architecturale au milieu de nulle part ? « Oui » répond l’architecte pour qui « l’architecture est partout » et d’autant plus sur un tel site qui est « un paysage urbain, vivant, un paysage de métiers, de savoir-faire… » Alors, d’une demande qui ne consistait qu’à rafraichir les peintures, Bruno Rollet s’est emparé afin de donner une nouvelle image à cet équipement communal qui alimente en chauffage tout le marché international ainsi que quelques hangars de l’aéroport d’Orly et plusieurs quartiers des communes voisines.

Les premières usines d’incinération sont apparues aux XIXe siècle pour remplacer les nauséabondes décharges à ciel ouvert. Progressivement améliorées, elles sont aujourd’hui un outil de production de chaleur dont les déchets sont le combustible et dont les résidus, les mâchefers, sont réutilisés en travaux publics ou enfouis. Eu égards à ce « paysage touchant » malgré son caractère purement industriel, Bruno Rollet et l’artiste Céline Langlois ont travaillé avec soin à redéfinir les cinq volumes en présence par un travail de textures et de couleurs, métallique et vibrant, de l’orange vif au vert foncé en passant par le doré et l’argenté.

Entre signal urbain fort et intégration paysagère délicate, il en résulte un édifice à l’échelle redéfinie et perceptible, à l’identité réaffirmée et adoucie, de jour et surtout de nuit, moment où l’activité du marché bat son plein.

Sans renier l’outil ni sa fonction, triste symbole de nos sociétés de consommation jamais rassasiées, l’architecte redonne vie et sérénité à cet estomac dont l’activité perpétuelle n’est stoppée que deux ou trois jours par an pour le curage des deux fours. Pour parfaire la beauté de l’ensemble, il était aussi question d’en réaménager les abords, de les rendre plus fonctionnels, de les mettre à l’échelle du piéton et de ramener un peu de végétation dans cet environnement de bitume et de tôles métalliques ondulées. Et sans chercher non plus à donner l’illusion de la plus belle avenue du monde, les intentions paysagères du projet visent à définir une assise et des cheminements à l’échelle de la rue, faite de places de stationnement, de trottoirs et d’arbres. Définir un tant soit peu d’espace public, avec ses espaces de pause, de rencontres et ses ombres. Et aussi une extension paysagère non dénuée d’humour perchée en haut d’une cheminée désaffectée sauvée de la démolition par les architectes qui l’ont dotée d’une coiffe de lierre d’Irlande que le temps ne manquera pas de rendre exubérante.

Article paru dans exé 33 : structure béton

FICHE TECHNIQUE

PROGRAMME Rénovation et aménagements paysagers de l’usine d’incinération des ordures ménagères du MIN de Rungis

LOCALISATION Rungis (94)

ARCHITECTE Bruno Rollet Architecte

COLLABORATEURS Émeline Pacreau (études), Hugo Trihan (chantier), Céline Langlois (couleurs et jardin)

MANDATAIRE MAÎTRISE D’ŒUVRE Veolia / Generis

 

 

 

 

Archistorm – Résidence du Lac – ZAC Pont Rouge

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Article paru dans Archistorm n°90, mai-juin 2018, par Christine Desmoulins,  projet Résidence du Lac et projet 135 logements, ZAC Pont Rouge à Bordeaux

Le logement, du site aux typologies

Bruno Rollet, du quartier bordelais des Aubiers à Cenon.

À l’horizon 2030, Bordeaux Métropole aura construit 50 000 logements le long des axes de transport. Fort d’une aptitude à expérimenter déjà démontrée avec l’immeuble Le Candide de Vitry-sur-Seine, Bruno Rollet a saisi cette opportunité dans deux opérations d’habitat intermédiaire. Elles s’inscrivent dans une démarche de recherche et développement menée avec les aménageurs, les maîtres d’ouvrage et les promoteurs pour construire « mieux et moins cher » et répondre ainsi à tous les besoins sans nier les freins financiers des plus fragiles. « Malgré les contraintes des PLU, les limites budgétaires et les équilibres à contenir pour densifier, nous tenions à mettre la barre un peu plus haut que d’ordinaire », précise l’architecte. À la jonction du tram et des Aubiers, grand ensemble de belle facture conçu dans les années 1970 par Xavier Arsène Henry, André Sabron, Pierre Dugravier, Bertrand Delorme et Pierre Layre Cassou, il a construit avec Eiffage Immobiler, Axanis et Domofrance la Résidence du Lac : 132 logements rassemblant accession libre et sociale, et locatif social. « Il était méritoire qu’en 2013 la métropole ait libéré si vite cette petite emprise foncière entre une école une piste cyclable pour la céder aux promoteurs et Eiffage a su monter un programme voué à vendre à bas prix des appartements sans dépasser un coût de construction de 1 300 euros du m 2 », poursuit Bruno Rollet. Il ajoute que « pour permettre à des propriétaires aux revenus modestes d’acheter un 3 pièces évolutif et modulable, la moitié des logements sont équipés d’une « pièce en plus » de 10 m 2 hors d’eau, hors d’air, non chauffée et surtout non normée que chacun peut investir plus ou moins rapide – ment pour disposer d’une autre chambre, un bureau ou un atelier. La simplicité des principes constructifs favorise aussi la réversion de découpage des logements. » Sur l’autre rive de la Garonne, une ZAC de 600 logements prend forme à Cenon sur d’anciens terrains inondables. Pour construire avec BDP Marignan 135 logements en accession libre sur l’une des parcelles, l’architecte puise aux sources de ces terres agricoles aujourd’hui réaffectées à l’habitat et à des parcs après un usage industriel. Rejeter les voitures au pourtour en intégrant quelques parkings au rez-de-chaussée, niveau non habitable car inondable, lui permet de retrouver en cœur d’îlot une prairie arborée que quatre ensembles de bâtiments viennent ceindre. Le hall bas est au contact de la rue et le hall supérieur débouche sur le jardin au niveau 1. Conduisant aux appartements par des coursives, le jardin fait le lien entre l’espace public et résidentiel et ce qui est inondable ou non. De la prairie aux coursives, des cheminements aimables sont offerts aux habitants vers leurs appartements, tous traversants et dotés de deux ou trois orientations. En toiture de l’un des immeubles une terrasse collective de 50 mètres carré est à partager ainsi qu’une serre de 17 m 2 , idée que le promoteur a héritée d’un concept élaboré par Bruno Rollet sur l’immeuble de Vitry.

 

Le Moniteur – Les Aubiers

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Article paru dans Le Moniteur n°5968 du 23 mars 2018, par Orianne Dupont sur l’étude urbaine des Aubiers à Bordeaux.

L’horizon se dégage sur le quartier des Aubiers

 

L’horizon se dégage sur le quartier des Aubiers

Bordeaux Métropole prépare l’avenir des Aubiers, avec 2050 en ligne de mire. Ce quartier populaire, situé au nord de Bordeaux (Gironde) et dénombrant 3 000 habitants et 1 300 logements, a été construit en 1967 ; il souffre aujourd’hui d’une mauvaise image et d’enclavement. La métropole, en partenariat avec les bailleurs sociaux gestionnaires Aquitanis et Domofrance, a lancé une étude urbaine pour ouvrir le secteur et le raccorder au centre-ville.

Les architectes bordelais Christophe Gautié (Flint) et parisien Bruno Rollet avec le paysagiste David Haudiquet (Base) travaillent depuis février 2017 sur ce périmètre de 40 ha qui comprend les Aubiers et la Résidence du Lac, située en face. L’étude globale, qui inclut un plan-guide et une maquette financière, sera officiellement remise à la métropole en juin, mais les grandes lignes ont été validées dès la fin 2017. Un démarrage des travaux sur la partie Résidence du Lac est envisagé dès 2019.

Pour la collectivité, l’enjeu de ce renouvellement est l’ouverture et le maillage du secteur. « Il s’agit de rendre les équipements obsolètes attractifs, d’en implanter de nouveaux pour attirer un public extérieur au quartier, de diversifier l’habitat, de réaménager les espaces publics et les voiries, etc. », précise Elizabeth Touton, adjointe au maire de Bordeaux chargée de l’urbanisme et conseillère métropolitaine.

Démolition de la dalle. Selon Christophe Gautié, « le problème porte sur la configuration de la zone, avec des bâtiments édifiés sur une dalle. Les logements démarrent à R + 4 par rapport au sol. Tout ce qui se passait en bas s’est dégradé. Entre l’espace public et les logements, il y a une sorte de no man’s land et il est difficile de se repérer. » Le groupement chargé de l’étude a donc opté pour une suppression de la dalle avec une réappropriation des rez-de-chaussée et une connexion à l’espace public. Mais convaincus de la qualité du bâti, il ne préconise la démolition d’aucune tour. Le site compte 3 000 m2 d’espaces vacants, sous forme d’alvéoles, qui pourraient être réinvestis par des activités associatives, commerciales ou entrepreneuriales. En entrée du quartier côté tramway, la place Jacques-Thibaud sera représentative de cette démarche, puisque le parking aérien actuel laissera place à un aménagement paysager et les espaces vides seront réinvestis. Cette opération, qui s’élèverait au total à 100 millions d’euros, a été retenue par l’Anru.

« Ça bouscule, reconnaît Francis Stephan, directeur général de Domofrance, gestionnaire de 650 logements sur l’ensemble du quartier.

Le projet est coûteux et la technique n’est pas simple, mais c’est une opportunité pour les Aubiers. Nous voulons qu’ils deviennent attractifs. Faire tomber la dalle est un signe fort. » A terme, les friches ferroviaires adjacentes qui appartiennent au port de Bordeaux devraient servir à créer un lien avec le secteur des Bassins à flot.

« Le problème porte sur la configuration du quartier ». Christophe Gautié, architecte de l’agence Flint

Nouveaux équipements. Au-delà des modifications architecturales, il faut doter le quartier d’équipements : l’école Jean-Monnet sera détruite et reconstruite plus grande le long de l’allée de Boutaut sur un terrain de Bordeaux Métropole, de nouveaux jardins familiaux seront ajoutés, l’Ecole de cirque actuellement située face à la base sous-marine devrait déménager aux Aubiers et Aquitanis envisage la création d’une ferme urbaine.

Pour ce dernier projet, le bailleur a choisi un assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO) constitué par Saluterre (mandataire), Certop, Dauphins, Ellyx, IBC et l’Atelier Interscene qui mène actuellement une concertation publique. Le projet, qui pourrait démarrer au printemps, porte sur 4 000 m2 d’espaces de production, installés sur la Prairie, espace paysager de plus de 20 000 m2 au sud de la zone.

Les bailleurs travaillent également de concert sur un projet de réseau de chaleur urbain avec une chaufferie à énergie renouvelable, dont les travaux devraient démarrer au printemps avec une mise en service en 2019. « Nous avons tous les ingrédients d’un écoquartier », commente Adrien Gros, directeur de l’aménagement urbain d’Aquitanis.

Les privés s’intéressent au quartier

« Si le privé investit et que la population achète, cela signifie que le quartier n’est plus un repoussoir », estime Francis Stephan, de Domofrance. Et ce renouvellement suscite effectivement l’intérêt : Eiffage Immobilier vient de livrer, en lisière du périmètre étudié, face aux Aubiers, 156 logements (dont 22 sociaux, 52 en prêt social location-accession, 34 en accession abordable) à un prix de vente moyen de 2 500 euros/m2 TTC parking compris, ainsi que 48 loge ments en accession libre. La particularité du projet réside dans la pièce en plus de 10 m2 – pour 60 appartements – livrée non aménagée, concept imaginé par l’architecte Bruno Rollet. Les promoteurs locaux Pichet et Aqprim (lauréat de l’appel à projets innovants de la métropole Urbalab) prévoient également de construire 200 logements au nord du périmètre de l’étude urbaine et déposeront leurs permis de construire à la fin de l’année.

batiactu – Residence du Lac

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Article paru dans batiactu 2018 par Stéphanie Odéon sur le projet Résidence du Lac à Bordeaux.

A Bordeaux, ces logements peuvent gagner une pièce en plus.

 

EVOLUTIVITE. Dans le quartier des Aubiers à Bordeaux des nouveaux immeubles seront bientôt livrés. Leur particularité ? La plupart des logements disposent d’une pièce en plus pouvant être facilement aménagée. Découverte de ce chantier.

Le quartier des Aubiers à Bordeaux est l’un des plus pauvres de la ville, composé exclusivement de logements sociaux En 2015, l’agence d’architecte Bruno Rollet participe à deux journées d’ateliers urbains pour penser l’aménagement de la ville et changer durablement l’image du quartier. Alors, lorsque l’agence a travaillé à la construction de la résidence du Lac, cette nécessité de transformation des logements s’est imposée.

Ce quartier étant construit sur une dalle, séparant les voitures et les piétons, l’architecte a eu envie, pour ce nouveau projet immobilier, de travailler sur cette idée de plots de logements. Bruno Rollet a donc conçu des bâtiments bi-plots de 18 mètres par 18 mètres reliés par une extension de 10 m² en partie centrale, baptisée « une pièce en plus » par ce dernier.

Ainsi, sur les 132 logements du projet, 60 disposent d’une extension possible. Dans le prolongement du balcon, cette pièce est « une sorte de cabane au fond du jardin » que les habitants pourront s’approprier selon leurs envies. Cet espace est livré clos-couvert avec un accès à l’électricité. Pour l’architecte l’idée est « de permettre aux futurs acquéreurs aux revenus modestes d’acheter un 3 pièces, mais surtout en très peu de temps et avec peu de moyens, de disposer d’une pièce supplémentaire, un bureau pour travailler à la maison, une chambre pour recevoir des amis ou parce que la famille s’agrandit ».

 

Evolution des logements, un T5 duplex transformable en studio + T3 duplex

Bruno Rollet a aussi fait en sorte que les principes constructifs et techniques employés soient très simples afin qu’à tout moment la remise à plat du programme et la réversion des découpages de logements soient rendus possibles.

 

Une architecture différente pour les pièces en plus

Alors que l’ensemble du bâtiment est recouvert d’un d’enduit blanc, ces pièces en plus se démarquent par leur bardage métallique.
Ces 10 m² peuvent facilement être isolés en totalité. La construction a été pensée pour permettre une isolation intérieure des murs, plafonds et du sol.

 

Des parkings en rez-de-chaussée

Compte tenu du budget serré à respecter pour ce programme (environ 1.250 €/m²), l’architecte a choisi de ne pas réaliser de parkings enterrés, ce qui représente un coût autour de 12 à 14.000 euros la place. Il a ainsi préféré mettre ces « sous » dans le logement.
Mais puisqu’il fallait tout de même prévoir des espaces de stationnement, il a décidé de les implanter en rez-de-chaussée du bâtiment.

 

Des espaces communs qui invitent à la rencontre

Immeuble de logements avec une pièce en plus, en construction dans le quartier des Aubiers à Bordeaux. © Bruno Rollet architecte

Une grande attention a été portée à la circulation dans les espaces communs, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs . Ainsi, les couloirs sont très larges et équipés d’un pan de mur vitré pour laisser pénétrer au maximum la lumière naturelle.
En rez-de-chaussée, l’agence d’architecte a imaginé une ventilation centrale afin que les espaces communiquent entre eux.

Faire pénétrer la lumière naturelle à tous les niveaux

Dans tous les logements, les cuisines sont ouvertes mais peuvent être fermées par une simple cloison si les habitants le souhaitent.
La luminosité et l’accès vers l’extérieur est un élément important pour Bruno Rollet qui a équipé l’ensemble des logements d’un accès vers dehors sous la forme d’un balcon, d’une terrasse ou d’une loggia.L’architecte a aussi créé une double orientation dans tous les logements, permise grâce à la forme simple de ces bâtiments.

Des chambres dans une loggia

Quelques logements ne disposent pas de cette « pièce en plus » mais se démarquent par un agencement particulier. Ainsi, plusieurs appartements sont équipés d’une chambre installée dans une loggia pouvant accueillir une famille monoparentale pendant quelques temps par exemple.

 

Une conception réfléchie qui a permis de faire des économies

Respecté le budget de 1.250 €/m² était un véritable défi, nous a confié Amélia Dutscher, directrice ajointe chez Eiffage Immobilier sud-ouest. « Si nous y sommes arrivés, c’est grâce à la conception », explique t-elle ajoutant que « si elle est bonne, nous pouvons optimiser les coûts de construction ».

 

Fiche technique : la résidence du lac à Bordeaux

Immeuble de logements avec une pièce en plus, en construction dans le quartier des Aubiers à Bordeaux. © S.O. pour Batiactu

Maîtrise d’ouvrage : Eiffage immobilier Atlantique (accession libre), Axanis (accession sociale), Domofrance (locatif social)
Aménageur : La CUB et la FAB
Architectes : Bruno Rollet et DND
Jardin : Céline Langlois
BET VRD : Ingerop
Entreprise générale : Eiffage construction nord aquitaine
Phase 1 : 66 logements (dont 32 en accession libre et maitrisé et 34 en accession sociale) + 74 places de parking, pour une surface (SDP) de 5.190 m²
Phase 2 : 90 logements (dont 22 logements sociaux et 26 en accession libre) et 77 places de parking, pour une surface (SDP) de 6.709 m²
Montant des travaux : phase 1 : 5.534.500 € HT ; phase 2 : 6.706.500 € HT
Coût au m² : 1.250 € HT/ SHAB
Calendrier :
Concours : juin 2013
Phase 1 : début du chantier octobre 2016, fin du chantier : février 2018
Phase 2 : début du chantier juillet 2017, fin du chantier : octobre 2018.

 

Construction Cayola – Residence du Lac

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Article paru dans Construction Cayola décembre 2017 sur le projet Résidence du Lac à Bordeaux.

Bordeaux: 2 programmes immobiliers sur les rives de la Garonne

La Métropole Bordelaise est fertile. Elle a annoncé son intention de construire 50 000 logements d’ici 2030 le long des axes de transports. Elle peut, dans sa mission, compter sur Bruno Rollet Architecte, qui vient de livrer deux nouveaux programmes immobiliers sur les rives de la Garonne.

La Résidence du Lac à Bordeaux – Les Aubiers (rive gauche) et le programme Vibrato à Cenon (rive droite) sont le fruit d’une réflexion menée avec les aménageurs, les élus, et les promoteurs. Les logements bâtis sur les deux rives de la Garonne participent au renouvellement urbain et à la nécessité d’apporter davantage de mixité dans les anciens quartiers des années 70 jusqu’ici enclavés.

La Résidence du Lac se présente sous la forme d’un bâtiment très simple à 4 façades abritant des appartements allant du studio au 6 pièces. Le projet développe en phase 1 66 logements ayant une extension potentielle, c’est à dire la possibilité de créer une pièce de 10 m² supplémentaire, et 74 places de parking. La phase 2 verra se construire 90 logements et 77 places de parking. Le projet est réalisé par ECNA (Eiffage Construction Nord Aquitaine) qui livre la première phase en février 2018. Le chantier de la phase 2 s’achèvera quant à elle en octobre 2018.
Le programme Vibrato est constitué de 4 ensembles de bâtiments formant deux lanières au centre desquelles s’étend une immense prairie arborée. Le parking, de taille modeste, est enveloppé d’une clôture végétale pour mieux l’intégrer dans l’environnement. Une terrasse partagée de 50 m² et une serre de 17 m² pouvant abriter un potager ont été aménagés sur le toit de l’un des immeubles. Le projet est réalisé par Bouygues Bâtiment Centre Sud-Ouest et prévoit 135 logements ainsi que 142 places de parking. La partie Sud a été livrée au mois de novembre dernier. La partie Nord l’est déjà depuis janvier dernier.

 

Le Monde – Konekti 2 maisons connectées

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Article paru dans Le Monde 2016  par Pauline Janicot sur le projet Konekti 2 maisons connectées à Bezannes.

La métropole de Reims teste l’habitat évolutif

La métropole de Reims teste l’habitat évolutif

Villes en mue. Si la zone d’aménagement concertée (ZAC) de Bezannes (Marne) et ses 172 hectares est d’abord un centre d’affaires, près de 1 500 logements sont aussi prévus. Parmi ces derniers, le bailleur social Plurial Novilia tente un projet innovant.

A quelques kilomètres au sud de Reims, la zone d’aménagement concertée (ZAC) de Bezannes (Marne) et ses 172 hectares est d’abord un centre d’affaires. Des sièges sociaux d’entreprises (Rédeim, Cristal Union…) et une clinique privée doivent rejoindre, d’ici à 2018, les 50 000 mètres carrés de bureaux déjà sortis de terre. Près de 1 500 logements sont aussi prévus. Parmi ces derniers, le bailleur social Plurial Novilia tente un projet innovant.

Certes, pour le moment, nous n’en sommes qu’au stade de l’expérimentation, mais si les deux maisons séduisent, elles devraient faire des petits. Alors, de quoi s’agit-il ? La première, dénommée « 2+1 », pourra accueillir un couple de seniors dont l’un souffre d’une pathologie. Le logement de plain-pied bénéficie d’une circulation facilitée (avec de larges espaces), des équipements destinés à prévenir les chutes (barre d’appui…) ou à les détecter et toute une installation domotique, qui permettra de connecter la maison à la future clinique. Une pièce indépendante (« +1 ») permet aussi d’accueillir une personne supplémentaire.

« Peu onéreuses et peu énergivores »

« Nous souhaitons ainsi permettre aux habitants de profiter des dernières technologies pour favoriser leur maintien à domicile », explique Alain Nicole, directeur général de Plurial Novilia, qui a aussi, dans ses cartons, des logements qui permettent la colocation entre personnes âgées.

Des gadgets inutiles qui alourdiraient la facture ? « Non, assure l’architecte Bruno Rollet, qui a conçu les deux maisons. Notre cahier des charges consistait justement à inventer des logements sociaux de demain, à des coûts raisonnables, en travaillant avec des industriels locaux. Le coût de construction ne dépasse pas 1 500 euros le mètre carré. »

Juste à côté, la maison « 5+1 » a été conçue pour une famille nombreuse. Sa disposition peut être repensée en fonction de l’évolution de la cellule familiale. Elle dispose aussi d’une pièce indépendante destinée, par exemple, à installer l’aîné étudiant ou un futur locataire lors du départ des enfants.

Ces maisons prototypes, destinées à la location, seront livrées fin 2017. Non loin, une cinquantaine de logements sociaux vont aussi être construits par le même cabinet d’architecte. « L’objectif est, là encore, de concevoir des habitations peu onéreuses et peu énergivores », précise M. Rollet. Et ainsi limiter les dépenses de leurs occupants.

https://www.lemonde.fr/immobilier/article/2016/04/16/la-metropole-de-reims-teste-l-habitat-evolutif_4903426_1306281.htm

Actualités Habitat – Centre social Square Vitruve

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Article dans Actualités Habitat n°1030 du 15 mars 2016 sur le projet Centre social Square Vitruve.

Actualités Habitat n°1030, mars 2016.

Depuis 2011, France Habitation modernise ses résidences dans le quartier Saint-Blaise, à Paris, inscrit en GPV. Dans un square à l’architecture de dalle des années 1970, à la place d’un hangar commercial désaffecté, elle a construit un centre social de
320 m2, au pied des tours. Pourvu de grandes baies vitrées et d’un toit en inox, il comprend un patio en rez-de-chaussée et un grand espace polyvalent au- dessus, qui possède un système original de volets perforés. À l’intérieur, les cloisons sont transparentes afin de profiter de la lumière naturelle dans une grande partie des locaux.
Géré par l’association Soleil Saint-Blaise, il accueille des cours de français, de cuisine des permanences d’assistances sociales. Coût : 1,23 M€ dont
10 543 € de fonds propres. S.M.

 

 

L’Oeil – Centre social Vitruve

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Article dans le n°688 de la revue L’Oeil de mars 2016 sur le Centre social dans le quartier Saint-Blaise.

À ciel ouvert.

PARIS.
 L’urbanisme sur dalle des années 1970 est tout sauf une sinécure. En témoigne le quartier Saint-Blaise, dans le XX° arrondissement, à Paris, enclave de 4 hectares abritant quelque 78 % de logements sociaux, dans lequel l’architecte Bruno Rollet vient de livrer un centre social.
Ledit contexte s’est cristallisé en un cahier des charges corsé, la taille du projet – 323 m2 – étant, en effet, inversement proportionnelle à la somme des contraintes imposées par le site. Jugez plutôt. D’abord, l’existant : un ancien local commercial, banale structure de béton sur un niveau. Ensuite, les abords : d’un côté, à l’est, une tour de 85 m de haut. De l’autre, à l’ouest, un édifice de logements de quatre étages s’étirant sur 60 m de long. Sous la dalle, trois niveaux de stationnements. Enfin, cerise sur le gâteau, si l’on ose dire : le projet s’adosse à une gaine de ventilation des parkings et est traversé par une cheminée d’extraction des fumées des caves situées sous la tour. Bref, une situation pas des plus folichonnes.
Compte tenu du budget – 833000 euros HT -, plutôt que de tout démolir, Bruno Rollet a préféré « repenser le projet à partir de l’existant », option « plus économique », mais « qui exigeait de mettre la science constructive au service d’un bâtiment ingrat ». Son objectif: « aller chercher la lumière ». Au rez-de-chaussée, côté nord, l’architecte a ainsi « grignoté » les murs jadis aveugles et installé de larges baies vitrées pour faire entrer la lumière naturelle, ouvrant, de fait, le lieu sur des jardins arborés auxquels il tournait auparavant le dos. Il a, en outre, créé un patio, autour duquel s’articulent diverses salles, dont un atelier cuisine.
Un système de cloisons amovibles permet, le cas échéant, de moduler les espaces. Idem à l’étage, où l’on trouve, notamment, une grande salle de réunion. Située plein sud, celle-ci offre une vue plongeante sur la « fameuse » dalle et les tours alentour, par une vaste paroi vitrée dont les volets, en aluminium brossé, sont perforés de trous de différents diamètres qui dessinent comme des constellations.
Son toit à pans coupés est entièrement habillé d’inox.
« Les tours éloignent le ciel du sol, estime Bruno Rollet. Cette couverture en inox qui reflète et renvoie à l’envi la lumière naturelle fait, en quelque sorte, « redescendre » le ciel au niveau de la dalle. »
Sur la façade d’entrée, au lieu de l’habituel « rideau de fer », se déploie une palissade ajourée constituée de 330 gaulettes de châtaignier des Charentes. Un soupçon de nature pour bousculer la minéralité uniforme alentour, pour ne pas dire « la brutalité de cette dalle de béton » (dixit Rollet).
À voir
Centre social
Saint-Blaise, square
Vitruve, Paris-20°.
Le local, propriété du bailleur France Habitation, est loué à l’association Soleil Saint-Blaise, qui y dispensera soutien scolaire, cours de cuisine et accompagnement social.
À savoir
Déployé entre l’ancienne petite ceinture et les boulevards des
Maréchaux, à Paris, le quartier Saint-Blaise se trouve dans l’une des zones urbaines les plus denses d’Europe :plus de 15000 habitants sur quelque 19 hectares.
Depuis 2010, la Semaest (Société d’économie mixte de la
Ville de Paris) y conduit la recomposition du périmètre Cardeurs-Vitruve, premier secteur opérationnel
Du Grand Projet de renouvellement urbain (GPRU].

délibéré – Centre social Square Vitruve

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Article paru dans Délibéré ,janvier 2016 par Anne- Marie Fèvre sur le projet Centre social Square Vitruve à Paris.

Soleil Saint-Blaise, lueurs sur dalle

Soleil Saint-Blaise, lueurs sur dalle ,

Il faut le dénicher, ce petit Centre social Saint-Blaise square Vitruve, dans le XXe arrondissement parisien. Si l’on est “touché par les géographies oubliées”, comme l’est Bruno Rollet, il a autrefois vécu tout près de ce quartier sur dalle – on ira à sa recherche dans un paysage où l’urbanisme avait été oublié dans les années 80. Comment transformer un ancien petit local commercial désaffecté et très écrasé, encastré entre une tour de 85 mètres de haut et un immeuble de logements de 60 mètres de long, sur une dalle recouvrant trois niveaux de stationnement ? Tout cela ne transpirait ni la facilité ni la poésie. Mais beaucoup de gens vivent là, malheureux. Il était urgent que ces Parisiens bénéficient du  Grand projet de renouvellement urbain de Paris en marche depuis 2010, et qu’ils soient desservis par le tramway T3.

C’est dans cette volonté de réparation, qu’est né cet équipement de proximité conçu avec le bailleur social France Habitation, pour l’association Soleil Saint-Blaise. Il est dédié à l’accompagnement social, l’apprentissage du français, le soutien scolaire, la cuisine. Il fallait être malin pour éclairer toute la coque du magasin conservé, sombre, aveugle. Côté dalle, le nouveau petit édifice surélevé sur deux niveaux évoque volontairement une serre, une des métaphores de l’architecte. Sa façade d’entrée, vitrée, n’est pas sécurisée par un rideau métallique, mais est “fermée-ouverte” par une palissade de “gaulettes”, 330 hautes tiges de châtaigner, élément végétal intrigant qui contraste avec la brutalité minérale de la dalle. Au premier étage, surplombe une grande salle polyvalente, toute en baies vitrée elle aussi, lumineuse, équipée de pare soleil ajourés en inox.

La lumière, Bruno Rollet l’a aussi captée en ouvrant le bâtiment sur l’arrière, vers le jardin d’un immeuble donnant boulevard Davout. Un patio intérieur planté d’un pin relie dalle et jardin et organise la vie du centre au rez-de-chaussée. Des aplats de couleur, orange, violet, bleu, mis en place par Céline Langlois, découpent des extraits de façades, de toitures et soulignent les éléments techniques pour mieux les déguiser. Cela tonifie l’ensemble en dessinant le jeu de volumes du bâtiment. Avec le soleil comme allié.

“Bien qu’il s’agisse d’un petit programme, souligne Rollet, ce bâtiment est vu par tous, il doit être perceptible selon deux échelles, celle du piéton et celle de l’habitant qui l’aperçoit depuis sa fenêtre. Il devait faire lien, agir comme un repère et susciter des regards.” Ainsi les voisins ont vue sur le toit en inox miroitant qui reflète le ciel, sur une terrasse plantée de sedum, de la verdure suspendue. En plus de gaulettes de châtaigner, venues de Charente, d’autres végétaux, un palmier, un pin ont été inoculés sur ce site. “L’habillage en bois de châtaigner, dit encore Rollet, répond à ma réflexion sur l’apport de la nature en ville, la végétalisation à tout crin n’est pas une fin en soi. Mon propos est aussi d’aller au bout d’une réflexion pour dessiner la limite entre l’espace public et l’espace privé, a fortiori sur un territoire qui a été aussi malmené, où aucun détail ne doit être négligé.”

Bruno Rollet (né en 1961) incite à ne pas négliger les petites échelles invisibles de l’architecture, celles qui améliorent la vie quotidienne des habitants, cette somme d’interventions qui, petit à petit, réparent les erreurs urbaines concentrationnaires du passé. On avait déjà remarqué sa démarche dans le quartier Balzac de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Avec le Candide, son bâtiment manifeste, un immeuble de logements sociaux enveloppé dans une corbeille en osier tressé, avec sur son toit un potager collectif.

Sans utopie, mais avec la ténacité d’un rebâtisseur du collectif, sans dogme, mais dans l’urgence de bâtir “autrement pour habiter autrement”, Rollet se pose la question de transmettre sa pratique. Son agence, une petite équipe très féminine d’à peine dix personnes, a eu la bonne idée de lancer un journal : J*/N°1. Où, avec la complicité de la journaliste Michèle Leloup, il présente ses projets et recherches. Pas uniquement de la communication, un premier pas vers le débat, l’échange. Y sont décrits une contribution au mal logement, menée avec l’Action Tank Entreprise & Pauvreté ; des logements avec une pièce en plus, à Bordeaux, quartier du Lac ; et deux maisons connectées à Bezannes, près de Reims. Où habiteraient seniors, étudiants aidants, et famille avec enfants. Une vision évolutive pour s’adapter aux différentes étapes de la vie sans les séparer. En n’oubliant pas, comme l’écrit Michèle Leloup, tout ce qu’il y a autour de l’habitat.  Les ombres portées par le soleil, odeurs de frondaisons, le sifflement du vent dans les feuillus, les vues et les perspectives.”

Anne-Marie Fèvre

Centre Social Soleil Saint-Blaise, Square Vitruve, 75020 / Bruno Rollet Architecte, 40, avenue de la République, 75011.

https://delibere.fr/soleil-saint-blaise/

 

Le Monde – Le Candide

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Article paru dans Le Monde, janvier 2016, par Philippe Trétiack  sur le projet Le Candide à Vitry-Sur-Seine.

A Vitry-sur-Seine, Le Candide recrée du lien social

A Vitry-sur-Seine, Le Candide recrée du lien social

Ce bâtiment, signé Bruno Rollet, est surplombé d’une serre commune à tous les occupants.

L’architecte Bruno Rollet, qui a soutenu son diplôme en 1989, a fait ses études quand Banlieues 89 carburait à fond sous l’égide de Roland Castro. A son tour, il a beaucoup réfléchi aux cités de banlieue qui font souvent l’actualité. Il est l’auteur d’un projet manifeste livré en 2012 dans la cité Balzac de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne).

Le bâtiment a reçu comme nom de baptême Le Candide parce qu’il est ­situé rue Voltaire. «  Cela vaut mieux que tour H12 ou bâtiment G4, comme cela se voit un peu partout en France », souligne l’architecte. C’est dans cette cité qu’en 2002 Sohane Benziane, 17 ans, avait été brûlée vive par un jeune homme de 19 ans. « L’important quand on est architecte, affirme Bruno Rollet, c’est d’aborder le réel avec ­modestie. De ne pas montrer ses muscles. » Comprenez, ne pas imposer un projet architectural ébouriffant, comme une aile d’avion posée sur une école, mais au contraire ­chercher à « recoudre » l’existant.

La méthode Rollet consiste à retrouver le paysage local, celui d’avant la construction de la cité. A Vitry, autrefois, une rivière coulait entre des champs, de petites usines étaient implantées sur ses bords. A l’architecte de bâtir une mémoire pour l’offrir aux habitants et les réunir. Le paysage est tout à la fois physique et mental, constitué d’une histoire longue, mais aussi du déracinement de ceux qui sont venus l’habiter. A Vitry, Bruno Rollet a proposé aux habitants logés dans ces appartements neufs une serre installée sur le toit et commune à tous. Un lopin de terre à cultiver pour faire du bâtiment un extrait de nature, un petit bout de campagne, voire un belvédère accessible aux gens de l’immeuble.

Un petit bout de campagne

L’intention était belle, mais les ­habitants ont eu du mal à l’accepter. « L’idée d’avoir un espace en plus pour le même loyer, personne n’arrive à le croire, observe l’architecte. Pour l’heure, seules trois familles sur vingt-neuf jardinent, mais cette serre est ­encore utilisée par le bailleur, l’office HLM, pour que les voisins fassent ­connaissance. Ce qui compte, finalement, c’est que les habitants soient heureux dans leur logement, heureux quand ils ouvrent leurs fenêtres. »

Pour cela, l’architecte a conçu un système de filtre en osier tressé qui transforme les balcons en espaces ouverts sur l’extérieur, mais protecteurs. Il a dessiné, au rez-de-chaussée, de petits jardins, protégés par une haie plantée qui renforce l’intimité des logements. Désormais, les gens ne se calfeutrent plus, ne se tournent plus le dos, barre contre barre. Mieux, les locataires des autres barres, des monstres de 90 mètres de long sur 45 de large, sont attirés par cette ­construction aux angles volontairement arrondis, composée de briques moulées à la main, plus accueillantes, « presque molles ». La teinte retenue pour les façades évoque encore ­la nature qui, souligne Bruno Rollet, « n’a pas besoin d’être verte pour être perçue comme telle ».

Certains ont décrit Le Candide comme une pomme de pin, d’autres comme une colline habitée. Une réussite ? Impossible de le savoir, selon l’architecte. « Même si cela fonctionne pour 29 logements, qui dit que cela fonctionnera pour 120 ? » Pourtant, il est prêt à relever le défi de la grande échelle. « Nous avons passé plusieurs années sur cette cité, car nous savions que nous devions absolument réussir cette expérience. Elle a coûté un peu d’argent et nécessité une somme de travail considérable, mais l’enjeu l’exigeait. Car le drame des banlieues c’est le nôtre. C’est être citoyen que d’être ­architecte de cette façon-là. »

Philippe Trétiack

 

France Bleu – Centre social Square Vitruve

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Article dans France Bleu du 20 janvier 2016 sur le projet Centre social Square Vitruve à Paris.

Ils ont fait Paris et sa région: la dalle Vitruve du 20° arrondissement

Bruno Rollet raconte sa conception de l’architecture, lien social avec les habitants d’un quartier

C’est un exemple de rénovation ou de rajeunissement d’un quartier de Paris fort bien mené. Ou comment l’architecture peut aussi construire « le lien social » entre « deux parties du 20° arrondissement ». Dans l’ancien village de Charonne, un peu en retrait du triste boulevard Davout, ce projet a été conçu et réalisé par l’architecte Bruno Rollet  et son agence. Il raconte comment il a conduit la transformation du Centre social Saint-Blaise  du square Vitruve, au pied d’une tour de 85 mètres de haut, sur une dalle recouvrant trois niveaux de stationnement. Le square, ici, est réduit à sa plus simple expression et jouxte une immense dalle de béton ; les habitants de la tour ont une vue plongeante sur le Centre social. Bruno Rollet a donc tout fait pour le rendre plus beau et attrayant pour les habitants. L’objectif est de les faire entrer dans ce local, « le lien social » alors sera établi. Le nouveau bâtiment, avec son toit en inox reflétant le ciel et ses gaulettes de châtaigniers sur sa façade, joue sur le concept de « nature importée ». La dalle Vitruve a gagné ainsi en humanisme et joie de vivre. Ce projet de rénovation s’imposait pour une dalle portant le nom d’un architecte romain. Et où, non loin de là, au 50 rue Vitruve, – comme le rappelle une plaque – une jeune femme qui allait bientôt être connue sous le nom de Barbara a vécu de 1946 à 1959. Elle chantait quelques années plus tard  Et faire jouer la transparence au fond d’une cour aux murs gris où l’aube aurait enfin sa chance…

Le Monde – Centre social Vitruve

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paru dans Le Monde, janvier 2016, par Marie Pellefigue Le centre social Square Vitruve

https://www.lemonde.fr/immobilier/article/2016/01/16/les-habits-neufs-du-quartier-saint-blaise-a-paris_4848540_1306281.html

Les habits neufs du quartier Saint-Blaise à Paris

Villes en mue. Pour tenter de réparer les erreurs du passé, depuis 2007, cette ZAC fait l’objet d’un renouveau urbain.

Dans le 20arrondissement, à l’est de Paris, le quartier Saint-Blaise est sorti de terre au milieu des années 1970. Entre l’ancienne petite ceinture et les boulevards des maréchaux, cette enclave, qui compte 78 % de logements sociaux, est composée de hautes tours construites sur une dalle de béton surplombant trois niveaux de parkings souterrains.

Petit à petit, la paupérisation y a gagné du terrain. « Saint-Blaise est l’un des secteurs de logements les plus denses d’Europe. Il a été construit sur un fort dénivelé, la circulation entre la dalle et la rue a été mal conçue et le quartier a très mal vieilli », constate Frédérique Calandra, maire de l’arrondissement.

Depuis 2007, cette ZAC fait l’objet d’un renouveau urbain. Des bâtiments vétustes y ont été démolis, des rues percées et des locaux d’activité créés. L’arrivée du tramway sur les boulevards des maréchaux a participé au désenclavement. Pour poursuivre cette transformation et ainsi tenter de réparer les erreurs du passé, un ancien local commercial désaffecté vient d’être transformé en centre social au pied d’une tour de 85 mètres de haut, square Vitruve.

Remodelé et réhabilité

L’objectif de cette opération était d’importer sur cette dalle devenue sinistre, car située « hors sol », loin de toute activité, un lieu de vie agréable. Le projet a été confié à l’architecte Bruno Rollet, qui a conservé la structure en béton existante, en a remodelé et réhabilité l’intérieur et l’a surélevée.

Pour introduire un peu de nature dans cette jungle de béton, l’entrée du bâtiment est désormais protégée par une palissade ajourée en hautes tiges de châtaignier. La façade du nouvel étage a été recouverte de volets percés en aluminium brossé, et la toiture réalisée en inox.

 

Enfin, un nouveau toit terrasse a été créé à l’arrière du bâtiment pour améliorer la vue des habitants depuis les fenêtres qui le surplombent. A l’arrière du nouveau local, un patio a été creusé pour faire entrer la lumière au cœur du centre social. « Nous avons démoli une partie de l’ancienne structure et remplacé un bout de mur en béton par une paroi en verre dépoli afin de mettre visuellement en relation la dalle et le jardin privatif situé au pied des immeubles avoisinants », explique Bruno Rollet.

Cette nouvelle étape dans la transformation du quartier sera suivie d’autres. Le programme prévoit la construction d’une crèche, d’une halte-garderie et d’un jardin, la réhabilitation des immeubles de logements, la construction d’un centre d’animation… Le tout devant être terminé en 2020.

Batiweb – Centre social Square Vitruve

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Article dans Batiweb du 4 janvier 2016 sur le projet Centre social Square Vitruve à Paris.

Paris 20e: Bruno Rollet redonne vie et couleurs à un ancien local commercial

Paris 20e : Bruno Rollet redonne vie et couleurs à un ancien local commercial

Redonner vie à un local commercial désaffecté du Square Vitruve et le transformer en centre social, tel est le projet de réhabilitation mené avec succès par l’architecte Bruno Rollet. Situé dans le 20e arrondissement de Paris, le tout nouveau centre social Saint-Blaise se distingue de par ses couleurs et sa luminosité qui animent désormais un quartier principalement dominé par des immeubles de grande hauteur. Coût total de la réhabilitation : 850 000 euros.

Dense. C’est peut-être le mot qui définit le mieux le quartier Saint-Blaise (Paris 20e) où 78% des logements sociaux se concentrent sur seulement quatre hectares. A cette densité s’ajoute une organisation en îlots d’immeubles de grande hauteur (IGH) qui a peu à peu contribué à l’isolement et au repli du quartier. Pour faire face à la situation et redonner un souffle au quartier, la SEMAEST a décidé d’y mener des travaux de réaménagement, et ce dans le cadre du Grand projet de renouvellement urbain (GPRU).

Le périmètre Cardeurs-Vitruve est alors devenu le premier secteur opérationnel du programme. Parmi les aménagements prévus, s’est imposée la réhabilitation d’un ancien local commercial du Square Vitruve pour en faire un tout nouveau centre d’accueil : le centre social Soleil-Saint-Blaise.

L’architecte Bruno Rollet, lauréat de la consultation menée par le bailleur social France Habitation, s’est alors attaqué à ce projet de grande envergure dont la réalisation n’a pas été sans difficultés.

Une réhabilitation aux nombreuses contraintes

L’ancien local commercial du Square Vitruve se situe sur une dalle construite sur trois niveaux de parking souterrain, au pied d’une tour de 85m de hauteur et accolé à un immeuble de logements de 60m de long.

Ce projet d’architecture sociale présentait donc de nombreuses contraintes liées à cet urbanisme sur dalle des années 70. Bruno Rollet a donc du déterminer s’il était plus convenable de démolir l’ancien hangar désaffecté ou de « réparer » le passé.

« Le choix était simple : tout démolir, ou repenser le projet à partir de l’existant. J’ai choisi la seconde option parce qu’elle exigeait de mettre la science constructive au service d’un bâtiment ingrat, de surcroit interdit d’extension pour respecter les distances réglementaires entre deux IGH », explique Bruno Rollet.
Par ailleurs, réhabiliter le site était la solution la plus économique et la plus adaptée au budget dont disposait l’architecte.
« Il s’agissait d’améliorer la qualité de vie des habitants et de mettre en relation l’équipement avec ce quartier. Celui-ci est maintenant ouvert sur le prolongement des rues voisines et du boulevard Davout, desservi depuis peu par le tramway T3 », souligne l’architecte.

Optimiser la lumière, les espaces et la matière

Le bâtiment de 300m2 shon jadis « aveugle » avait besoin de davantage de lumière. Ainsi, au premier étage, une grande baie vitrée ouvre désormais sur l’extérieur, un moyen aussi de mettre en relation la dalle et le jardin. Le toit terrasse planté de sedum rend le paysage plus agréable tandis que le toit en inox permet au soleil de se refléter jusqu’au pied des tours.
Cette luminosité s’appuie également sur la fluidité et à la modularité des espaces grâce notamment à des cloisons amovibles.

L’optimisation spatiale a permis l’installation d’un ascenseur et le respect des normes PMR (personnes à mobilité réduite).

Pour allier le végétal aux matériaux de construction et « rompre la dureté de cette dalle béton », l’architecte a aménagé un jardin planté d’un pin parasol et a fait construire une palissade en bois de châtaignier.
330 gaulettes de châtaignier déniché à Rougnac, près d’Angoulême en Charente, ont été fabriquées en moins de quinze jours et vissées à une armature métallique formant ainsi une barrière naturelle devant la façade peinte en rose.

« Mon propos est aussi d’aller au bout d’une réflexion pour dessiner la limite entre l’espace public et l’espace privé ; à fortiori sur un territoire qui a été aussi mal mené, où aucun détail ne doit être négligé », conclut l’architecte.

Le local, propriété du bailleur social France Habitation, sera loué dès le mois de janvier à l’association Soleil-Saint-Blaise. Le nouveau centre sera polyvalent et accueillera diverses activités : atelier cuisine, cours de français, accompagnement social, soutien scolaire…

https://www.batiweb.com/actualites/architecture/paris-20e-bruno-rollet-redonne-vie-et-couleurs-a-un-ancien-local-commercial-27600

 

archello – Centre social Square Vitruve

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Article dans archello du 23 décembre 2015 sur le projet Centre social Square Vitruve à Paris.

Soleil Blaise Community Center

Soleil Blaise Community Center

Bruno Rollet Architect as Architects

In its context, the transformation of Square Vitruve’s former commercial site in the 20th arrondissement of Paris in the social center could be a textbook case. Situated on a slab covering three storeys of parking at the foot of an 85 m high tower, this building of only 322 m² SHON is also contiguous to a block of apartments 60m long. In other words, this scheme resides within an enclave.

By throwing himself into this project architect Bruno Rollet, laureate of the consultation conducted by the social-housing landlord France Habitation, inherited major constraints. They are connected to the slab’s urbanism from the 1970s which characterise Saint Blaise, one of the most dense Parisian neighbourhoods (78% social housing over 4 hectares). Its organisation of high rise buildings promoted isolation and withdrawal of this former Charonne village justifying an extensive public intervention: the restructuring of the Cardeurs-Vitruve perimeter, first operational sector of the “Grand Projet de Renouvellement Urbain GPRU” (Great Urban Renewal Project) led by Semaest since 2010.

Words from the architect: “When an architect is called forward to build a community center within complex surroundings, with a budget inferior to one million euros, the choice is simple: demolish everything, or rethink the project starting from what already exists. I chose the second option, as well as being more economical, it demanded that the constructive sciences serve an ungrateful building, moreover prohibiting extensions to respect the regulatory distances between two high rise buildings”, explains Bruno Rollet, who does not hide a simple answer is the result of much research.

Mending the past: Having lived near this neighbourhood a few years ago, this project manager knows that any intervention should engage in a sensitive re-meshing to “mend” the past. A complex experience, nourished by specifications equally so. It concerns improving the quality of life of the inhabitant and tying together the facilities and the neighbourhood, now open along the prolongation of the streets rue du Clos and rue des Balkans aswell as the Boulevard Davout, connected recently by the tramway T3.

In search of the light: Bruno Rollet began the project “from the ground”, starting off with the principle that he would conserve the plinth of the former commercial center. And then he decided to search for the light, in one way or another, for the once “blind” building to relate the slab to a garden that turns its back. The contribution of light materializes on the first floor through the large window bay: “the cantilevering room that watches the neighbourhood”. Versatile, it will function for a wide range of activities (social support, French language classes and academic coaching).”We recognise that its shape resembles the greenhouses of the park des Lilas and to the Candide building that I realised in Vitry. The greenhouse appears since 2005 in my projects like an element that fuels the work of the agency”.

Spatial Optimisation: In addition to this large room’s luminosity, transparency is thereby apparent between the façade on the slab side and behind the building, as in the heart of the building, the architect created a garden of which a stone pine is planted within. The functionality of the Soleil Blaise community center leans to the fluidity of the spaces articulating amid each other, reducing the circulation space. This spatial arrangement permitted the installation of a lift and is compliant with standards for people with reduced mobility. On the ground floor, life in the community center revolves around the patio, the movable partition walls allow modulation of the space possible.

The green roof, planted with sedum, has the approval of the nearby residents as well as the stainless-steel-clad roof, reflecting the sky and the outbursts of light at various times of the day. “Although this is a small scale project, this building is seen by everyone, it therefore needs to be legible on two scales, that of the pedestrian and that of the inhabitant that perceives it from their window. In other words, it needs to link them, acting like a landmark and finding peoples’ gazes.

An extract from nature: To assure the poetic quality of the materials and the vegetation element of the project, in contrast to the cold uniformity of the environment, the tall branches of the chestnut play the role of filtering the sun as well as acting as protection for the facades. An additional way to incorporate “an extract from nature” in this area while protecting the building from damage. “This chestnut wood covering responds to my consideration on the significance of nature within the city, the revegetation at all costs is not an end in itself. My aim is also to explore an attention brought to the limits drawn between public space and private space, all the more evident in a location that has been as badly treated as this, whereby no detail must be neglected.

The harvest of a Charentais farmer surprises in full heart of the 20th arrondissement: To break away from the harshness of this concrete slab, Bruno Rollet wished to construct a wooden palisade. His team found at Rougnac, near Angoulême in Charente, Mr Alain Roux, farmer and chestnut wood supplier primarily for the manufacturing of wine barrels. The order was specific: to fabricate in less than 15 days, 330 rods peeled by the process of steaming, autoclave treated against weathering and cut to the correct dimensions (between 2m and 2m50).

In situ, these rods where screwed to a metal frame and forms a natural barrier in front of the pink-painted façade. Semaest is mandated by the City of Paris to drive the design planning operation of Cardeurs-Vitruve. The budget is 30, 5 M€ and covers a surface area of 4 hectares. The rehabilitated buildings renew the quality of life of the inhabitants who will find places in which to exchange, below their homes. The Soleil Blaise community center follows the opening of the House of the Practicing Amateur Arts, the extension of the Mains Nues Theatre.

https://archello.com/project/soleil-blaise-community-center#stories

 

Amc-archi.com – Le Candide

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Article dans Amc-archi.com du 23 décembre 2015 sur le projet Le Candide à Vitry-Sur-Seine.

Le xe prix européen d’architecture Philippe Rotthier s’expose au caue Rhône métropole 

LE XE PRIX EUROPÉEN D’ARCHITECTURE PHILIPPE ROTTHIER S’EXPOSE AU CAUE RHÔNE MÉTROPOLE

 

Prix pour la meilleure intervention dans un paysage social Logements sociaux Le Candide, Vitry-sur-Seine, France, Bruno Rollet architecte (Paris)

Le Xe Prix européen d'architecture Philippe Rotthier s’expose au CAUE Rhône Métropole

©Luc Boegly

archdaily – Centre social Square Vitruve

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Article dans archdaily du 18 décembre 2015 sur le projet Centre social Square Vitruve à Paris.

Community Center Saint-Blaise / Bruno Rollet Architect

Archdaily, décembre 2015.

Community Center Saint-Blaise / Bruno Rollet Architect.

Text description provided by the architects. In its context, the transformation of Square Vitruve’s former commercial site in the 20th arrondissement of Paris in the community center could be a textbook case. Situated on a slab covering three storeys of parking at the foot of an 85m high tower, this building of only 322m2 SHON is also contiguous to a block of apartments 60m long. In other words, this scheme resides within an enclave.

By throwing himself into the project architect Bruno Rollet, laureate of the consolation conducted by the social-housing landlord France Habitation, inherited major constraints. They are connected to the slab’s urbanism from the 1970s which characterise Saint Blaise, one of the most dense Parisian neighbourhoods (78% social housing over 4 hectares).

Its organization of high rise buildings promoted isolation and d withdrawal of this former Charonne village justifying an extensive public intervention : the restructuring of the Cardeurs-Vitruve perimeter, first operational secotr of the “Grand Projet de Renouvellement Urbain GPRU” (Great Urban Renewal Project) led by Semaest since 2010

Project location
Address: St Blaise, 75020 Paris, France.

 

Archicréé – Le Candide à Vitry-Sur-Seine

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Article paru dans Archicréé, décembre 2015, projet Le Candide quartier Balzac à Vitry-Sur-Seine 

Des toits à habiter.

Dans le sillage d’un des cinq points de l’architecture moderne comme du « jardin suspendu » de Toyo Ito, le paysage des toitures de la métropole parisienne évolue. Auparavant réservés à la technique, ces espaces deviennent accessibles voire collectifs, se végétalisent et se plantent de diverses cabanes. Promenade sur les toits, de Vitry à Boulogne-Billancourt en passant par le 13ème arrondissement.

La toiture habitée reste l’un des fondamentaux (avec les pilotis, le plan libre, la fenêtre en longueur et la façade libre) de la modernité, comme le résumaient Le Corbusier et Pierre Jeanneret en 1927 dans l’ouvrage Cinq Points d’une nouvelle architecture. Au-delà du renoncement à la traditionnelle toiture en pente, le toit-terrasse devenu accessible sert de jardin, de solarium ou de terrain de sport. Nouvel enjeu urbain pour gagner de la surface, la cinquième façade se déverrouille jusqu’à devenir un espace public. Il y a une trentaine d’années déjà, l’architecte japonais Toyo Ito – Pritzker Prize 2013 – avait imaginé un visionnaire « jardin suspendu », à travers son « Paradis à 12 m du sol », en référence à la hauteur moyenne des immeubles de trois étages du centre de Tokyo. Son idée consistait a faire le relevé d’un quartier, pour en équiper les toitures de divers équipements (petite école, club sportif, théâtre ou café), tous reliés horizontalement par des passerelles. Pour l’architecte japonais, les toits restaient le seul espace où subsistait un peu de nature dans une métropole à forte densité. Il les imaginait en jardins urbains, lieux d’événements éphémères et festifs, recouverts de tentes et reliés par des ponts, voire comme alternative au développement des gratte-ciel. Le « grand rêve de Toyo Ito devient peu à peu réalité.

Cabanes et jardins

Sur une centaine de dossiers en compétition autour de la relation entre architecture et paysages urbains, Le Candide – l’immeuble de Bruno Rollet à Vitry-sur-Seine – vient de remporter le prix Philippe Rotthier pour l’habitat social. Dans la continuité d’une barre des années 1970, ce programme de 29 logements s’apparente aux premiers immeubles d’habitat social du début du XX° siècle, intégrant des services collectifs et bien sûr un toit-terrasse accessible. Il comprend ainsi un atelier de bricolage partagé, un jardin potager en toiture avec des serres en forme de cabanes pour cultiver des plantes et légumes, et une terrasse commune. Les balustrades des balcons réalisées en osier intègrent des lucioles photo-voltaÏques scintillant la nuit grâce à la lumière de la journée. Sans pour autant s’attaquer à la question de l’espace public, Le Candide vise un nouvel état d’esprit dans l’univers des banlieues construites pendant les Trente Glorieuses.

Paris Rive Gauche dans le 13ème arrondissement – y initie plusieurs programmes d’habitation avec de véritables toitures-jardins de plus de 500 m°, appropriables par les habitants. Face à la Bibliothèque nationale de France, les futurs bâtiments d’une dizaine d’étages offrent l’opportunité de mettre en œuvre une suite de jardins suspendus pour un « paysage en hauteur » à travers quatre opérations. Pour l’une d’elles, dont le chantier va démarrer mi-2015, l’architecte Fabrice Dusapin a imaginé des jardins individuels accessibles

directement depuis des logements situés à l’étage inférieur. Des « cabanes » en bois, référence explicite à l’histoire des jardins ouvriers, constituent une pièce supplémentaire sur le toit. Dans le cadre d’une opération de logement social, SOA Architectes ont quant à eux conçu une terrasse à l’usage collectif des habitants. Végétation et « constructions » légères émergent en toiture, sans compter un espace à ciel ouvert aménagé pour l’organisation d’événements collectifs.

A Boulogne-Billancourt, les architectes Chartier-Dalix viennent de livrer le Groupe scolaire des sciences et de la biodiversité, conçu comme une pièce paysagère habitée plus que comme un simple bâtiment, et comprenant 18 classes, un gymnase et un centre de loisirs. Sa toiture comme un jardin suspendu à 12 m de hauteur – au-dessus du gymnase- accueille une prairie, une lisière d’arbustes et un îlot forestier en pleine terre ( 1m d’épaisseur). Relevant le défi de créer un écosystème, ce lieu d’apprentissage devient un espace d’accueil pour les enfants du quartier, mais aussi de convivialité pour les habitants. Cet extrait de territoire extrudé, véritable morceau de paysage en hauteur, se définit pour les architectes comme une sorte de canopée urbaine dont le développement reste à suivre.

 

 

Reims Métropole Magazine – Maisons connectées

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La métropole de Reims présente le projet des maisons Konekti dans le numéro 146 de décembre 2015 : « Konekti : un bond d’innovation pour l’habitat »

Konekti: un bond d’innovation pour l’habitat

Plurial Novilia va développer dans la commune un grand projet d’habitat reposant sur l’innovation architecturale, technologique, écologique mais aussi sociale. Konnekti : tel est son nom, emprunté à l’esperanto, qui signifie « connexion ». La première partie du projet concerne la réalisation de deux « Maisons Connectées », selon les plans de l’architecte Bruno Rollet, auquel ont été associées des entreprises régionales développant des savoir-faire innovants.

Ces derniers vont permettre d’intégrer de nouvelles fonctionnalités au service de la santé (comme la domomédecine), du confort et de la sécurité des occupants.

La maison « 2+1 » favorisera le maintien à domicile d’un couple de seniors grâce à des équipements pensés pour le grand âge. La maison « 5+1 » s’adaptera aux évolutions de la famille qui l’habitera.

Le second volet, baptisé « Bezannes Esperanto », réunira cinq maisons conçues par des architectes différents issus des cinq continents, et qui ont travaillé en réseau. « Imaginé comme une porte ouverte sur le monde de la construction et sur les différentes façons d’habiter, le projet est le fruit d’une réflexion que nous menons depuis de nombreuses années sur la manière dont cultures et traditions viennent enrichir l’habitat au quotidien », explique Alain Nicole, directeur général de Plurial Novilia. Les cinq maisons ont été pensées autour des espaces de vie, et notamment des jardins ou patios.

Batiactu – Centre social Vitruve

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Le projet du centre social présenté sur Batiactu le 01 décembre 2015 : « Un centre social coloré dans un quartier enclavé »

 

Batiactu, par Céline Galoffre, décembre 2015.

Un centre social coloré dans un quartier enclavé

UN PROJET/UNE PARTICULARITE. Implanté dans un quartier enclavé du 20ème arrondissement de Paris, un ancien local commercial a été transformé en un centre social. Cette réalisation menée par Bruno Rollet vise à redonner une âme à ce quartier en améliorant la qualité de vie des habitants. Visite.

Dans le 20ème arrondissement de Paris, au pied d’un immeuble de grande hauteur, un ancien local commercial reprend vie. Sous la houlette de l’architecte Bruno Rollet, ce bâtiment installé sur une dalle recouvrant trois niveaux de stationnement a été réhabilité afin d’accueillir un centre social. Ce dernier permet aux habitants de se rencontrer, d’abriter des cours de cuisine, des ateliers de cours de français, etc.

Le choix de rénover le site plutôt que de le raser a surtout permis au programme d’entrer dans un budget serré notamment afin de le faire profiter de matériaux de qualité : « En raison d’une petite enveloppe, nous avons décidé de ne pas détruire l’ancienne construction. Nous avons misé sur les matériaux tels que l’inox pour faire renaître ce lieu« , raconte l’architecte Bruno Rollet, en charge de cette rénovation.

Réhabilitation

Qui dit réhabilitation, dit complications. Ici, ce serait plutôt difficultés. Celles-ci concernaient surtout les éléments existants appartenant aux immeubles des alentours. « Il y a sur le toit du centre un petit édicule percé contenant les extractions de fumées des caves situées sous la tour ainsi que la ventilation naturelle du parking, deux dispositifs auxquels il ne fallait pas toucher« , souligne le maître d’œuvre.

Couleur

Pour donner de la personnalité à l’établissement, Bruno Rollet a choisi de jouer sur la couleur et la lumière. Objectif : contraster avec les immeubles des alentours. Ainsi, le centre social s’est paré d’orange et de fuchsia : « Deux teintes fortes, nous avons également opté pour de l’inox et du châtaigner. Une manière d’attirer la curiosité des habitants et de créer du lien entre les espaces adjacents« , indique Bruno Rollet. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce bâtiment a son caractère.

Une identité marquée

Couleurs, matériaux… participent à la nouvelle identité du bâti. Mais pas seulement. Les hautes tiges en bois de châtaigner servent ainsi de protection de façades et de filtres solaires. Et puis, le bâtiment s’impose et « amène un brin de nature » dans ce quartier.

Du bois de châtaigner

Cette palissade en bois a été conçue par Alain Roux, agriculteur et exploitant de bois de châtaignier destiné principalement à la fabrication de tonneaux de vin. « C’est toujours intéressant d’introduire d’autres professions dans la construction« , relève Bruno Rollet, qui avait déjà fait appel sur son immeuble de logements en osier à Vitry-sur-Seine à une entreprise spécialisée dans le tressage Aux brins tressés. Aujourd’hui, il réitère et signe de nouveau un bâtiment qui veut allier artisanal et original.

 

Fiche technique

Centre social © Nicolas Borel

Maître d’ouvrage
France Habitation
Aménageur
SEMAEST
Assistant maîtrise d’ouvrage
Sense
Équipe de maîtrise d’oeuvre
Architecte : Bruno Rollet
Architecte assistant étude : Adrien Cuny
Architecte assistant chantier : Océane Schroeder
Couleurs : Céline Langlois
BET Structure : BATISERF
BET Fluide : SERMET
BET Electricité : IRETA
Économiste : MEBI
Entreprise Générale
SNRB
Montant des travaux
833 000 € HT (valeur août 2015)
Durée du chantier : 10 mois
Livraison : octobre 2015

Le Parisien – Centre social Square Vitruve

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Article paru dans Le Parisien novembre 2015 sur le projet Centre social Square Vitruve à Paris.

Paris : la dalle Saint-Blaise sertie d’un centre social

Mieux vaut connaître le coin. Pour trouver le nouveau centre social du secteur Saint-Blaise (XXe), il faut s’éloigner du boulevard des Maréchaux, passer derrière les tours qui dominent le quartier de leurs 90 m de haut et traverser la dalle Vitruve. C’est là, au cœur  de cet urbanisme de cité hérité des années 1970, que le nouvel équipement social a été « inséré », au milieu des autres bâtiments. Logique : la construction du petit centre social â?? à la place d’un hangar commercial désaffecté â?? faisait partie des aménagements programmés dans le GPRU (Grand projet de renouvellement urbain) mené à Saint-Blaise depuis 2010. « Ce type de quartier est très difficile à réhabiliter. On y a perdu les notions d’échelle », reconnaît Bruno Rollet, l’architecte qui a remporté le concours pour la création du petit équipement public. Au lieu de raser le hangar désaffecté, l’architecte qui a dû faire face à d’énormes contraintes techniques (la dalle est construite sur trois niveaux de parking souterrain et une cheminée de désenfumage des caves traverse le bâtiment) a préféré construire au-dessus. Les murs aveugles de l’ancien local ont été percés de grandes baies vitrées, un patio a été aménagé en rez-de-chaussée et une grande salle de réunion modulable a été construite au-dessus .Le toit scintille au soleil. Elle est coiffée d’un toit en inox qui scintille au soleil. « Pour faire redescendre la lumière jusqu’au pied des tours », explique Bruno Rollet. Autre geste de l’architecte pour tenter d’humaniser le site : le rideau de fer, demandé par le maître d’œuvre , a été remplacé par une palissade faites de 330 gaules de châtaignier des Charentes.« Je n’imaginais pas que l’on passe d’une dalle de béton à un centre social en franchissant une barrière métallique », conclut l’architecte, persuadé que le rideau de bois ne sera pas dégradé. Construit pour 850 000 euros, le nouveau centre accueillera des cours de français, des permanences d’assistantes sociales ou encore un atelier cuisine. Le local, propriété du bailleur France-Habitation, sera loué à l’association sociale Soleil-Saint Blaise qui devrait y emménager en janvier.

 

Batiactu – Maisons connectées

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Article dans Batiactu le 12-11-2015 sur le projet Deux maisons connectées à Bézannes

Sur un site unique situé près de Reims, le bailleur social Plurial Novilia va construire cinq maisons inspirées des cinq continents. Un projet qui vise la qualité architecturale, grâce à cinq signatures différentes, autant que le symbolisme culturel. Découverte avec les acteurs de cette création.

Jean-Pierre Belfie, le maire de Bezannes, est enthousiaste : « C’est un superbe projet, qui met en valeur les richesses architecturales de toutes les régions du monde. Les ‘Maisons des Cinq Continents’ vont ancrer à l’international notre quartier d’affaires« . La présidente de Reims Métropole, la députée Catherine Vautrin, renchérit : « Reims est une ville particulière, avec 43 % de logements sociaux, et Bezannes elle-même a une place particulière, puisqu’elle abrite une des deux gares TGV de notre métropole« . Une ligne à grande vitesse vécue au départ comme une punition, par la petite ville, mais qui s’est peu à peu transformée… en bénédiction. L’arrivée de cet axe de circulation a transformé des terrains agricoles en zone d’activité nécessitant la concrétisation d’un projet urbain pour fabriquer un faubourg et une entrée d’agglomération.

Dans le cadre de la réalisation d’un programme mixte, mêlant logements, activités économiques et espaces verts, Plurial Novilia, l’entreprise sociale pour l’habitat champenoise, a choisi de lancer le programme Esperanto, du nom de ce langage planétaire. Cinq architectes  différents, tous de culture internationale, ont donc été sollicités pour imaginer cinq maisons symbolisant les continents. C’est Arep Ville qui se chargera de définir leur implantation au sein de l’emprise dédiée de plusieurs hectares. Outre deux maisons connectées, conçues par l’architecte Bruno Rollet, destinées à explorer les possibilités offertes par la domotique pour le maintien des seniors à domicile et pour répondre aux évolutions du logement lors des différentes étapes de la vie, un ensemble en R+2 de 53 logements sera créé.

Louis Moutard, architecte-urbaniste pour Arep, explique : « C’est un travail collectif et une image symbolique, à un moment où le monde est extrêmement fragilisé. Travailler sur la maison individuelle, c’est retrouver l’échelle du foyer et de la famille, pour ne pas la laisser aux seuls maîtres d’œuvre et industriels. Nous partageons ici des connaissances et des techniques pour fabriquer sur mesure, ce qui sera l’occasion de rebondir sur un certain nombre de sujets« . Les cinq maisons représentant les cinq continents devront, par exemple, présenter de bonnes caractéristiques environnementales, utiliser des matériaux naturels autant que possible, et tendre même vers la passivité énergétique.

 

L’architecture d’Aujourd’hui – Le Candide à Vitry-Sur-Seine

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Article paru dans l’Architecture d’Aujourd’hui n°409  2015 par Emmanuelle Borne sur le projet Le Candide quartier Balzac à Vitry-Sur-Seine 

Candeur et ambition/ Candid Ambition.

Le Candide, Vitry-sur -Seine, France, 2012 , 2376 m2.

Performance énergétique, toits plantés, espaces partagés:désormais, ces enjeux urbains sont devenus une véritable tendance qui envahit les projets à la manière d’un faire-valoir sans pour autant répondre à une véritable stratégie durable. Combien de terre-pleins en friches pompeusement désignés sous l’appellation «jardins partagés »? Avec le Candide, immeuble de 29 logements sociaux livré en novembre 2012 en banlieue parisienne, les efforts conjoints de son architecte, Bruno Rollet, et du maître d’ouvrage, l’OPH de Vitry-sur-Seine, ont abouti à une réalisation de qualité où volontés environnementale et sociale ne sont pas que vaine ambition.

Jardins et atelier partagés au rez-de-chaussée, espace de jeux, jardin potager de 165 m2 et serre de 44 m2 installés sur le toit sont jusqu’à présent soigneusement gérés par des familles « meneuses » qui envisagent d’en confier la gestion à une association spécialisée.

Le Candide va plus loin encore en combinant solutions architecturales classiques (comme une ventilation naturelle assistée) et techniques de pointe (pompe à chaleur récupérant les calories des eaux usées pour la production d’eau chaude sanitaire), sans oublier un confort thermique et acoustique performant pour ce bâtiment labellisé BBC Effinergie. Le tout dans une enveloppe (balcons en osier et LED qui scintillent la nuit de la lumière récupérée le jour) témoignant de la volonté de l’architecte d’offrir un habitat de qualité à une population défavorisée. « Nos innovations sont plutôt des réinterprétations. La véritable innovation réside dans l’ambition de notre maître d’ouvrage, qui nous a accompagnés dans notre volonté d’aller au-delà du programme initial», souligne-t-il. Effectivement, le Candide est inspiré d’un autre projet signé Bruno Rollet, lauréat du concours Bas Carbone en 2010. Souhaitant développer quelques-unes des innovations conçues à l’occasion, l’OPH a enrichi le budget initial de son programme de 350.000 euros (pour un total de 2.350 euros HT/m2).

«Ce que je retiens de ce projet, c’est qu’il a participé à la réhabilitation de son quartier», conclut Bruno Rollet. À Vitry-sur-Seine, innovation rime avec revitalisation plutôt qu’avec nouveauté.

 

The urban challenges of energy performance, green roofs, and shared spaces are highly fashionable at the moment, intruding on projects and serving as a foil without providing a real sustainable strategy. How many earth platforms, pompously referred to as « shared gardens » are left neglected? With the Candide, a building of 29 social housing units, completed in November 2012, in the Paris suburbs, the combined efforts of it architect, Bruno Rollet, and the client, Vitry-sur-Seine’s OPH, resulted in a good quality design in which environmental and social intentions have been put to good use.

So far, the shared gardens and workshop on the ground floor, playgrounds, 165 m2 of vegetable garden and a 44 m2 greenhouse installed on the roof have been carefully managed by « leader » families who are considering entrusting their management to a specialized association.

The Candide goes a step further by combining classic architectural solutions (such as assisted natural ventilation) and cutting-edge technology (heat pump recovering wastewater calories to produce domestic hot water), without forgetting efficient thermal and acoustic comfort in this building certified BBC Effinergie low energy). All this in an envelope (wicker balconies and LED lighting that shimmers in the night from light recovered during the day) showing the architect’s desire to offer good quality housing to a disadvantaged population.

« Our innovations are really reinterpretations. The real innovation lies in the ambition of the client we worked with to step beyond the initial program », he emphasized. It is true that the Candide was inspired by another housing project by Bruno Rollet, winner of the Bas Carbone (Low Carbon) competition in 2010.Wishing to develop a few of the innovations designed at the time, OPH beefed up the initial budget of their program by €350,000 (for a total of €2,350 excl. tax per m2).

« What I have learned from this project is that it has contributed to the rehabilitation of the district », stressed Bruno Rollet. In Vitry-sur-Seine, innovation goes hand-in-hand with revitalization rather than all things new.

Habitat Actualités – Le Candide

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paru dans Habitat Actualités n° 1001 ,novembre 2014  projet Le Candide à Vitry-Sur-Seine.

Le Candide, une nouvelle fois récompensé. L’immeuble construit par l’OPH de Vitry-sur-Seine et conçu par l’architecte Bruno Rollet, vient d’emporter le XIème prix européen d’architecture Philippe Rotthier pourla « meilleure intervention dans un paysage social ».Ce bâtiment a été lauréat 2010 du concours bas carbone et a reçu le prix AMO 2013. En terrasse,une serre et des potagers…

Bati-journal – Le Candide à Vitry-Sur-Seine

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Article dans Bati-journal le 06-11-2014 sur le projet Le Candide quartier Balzac à Vitry-Sur-Seine 

Candide et Prix européen.
Réalisé par l’architecte Bruno Rollet, Le Candide, Immeuble de vingt-neuf logements sociaux à Vitry-sur-Seine, a remporté le 10ème prix européen d’architecture Philippe Rotthier, pour son traitement de la relation de l’architecture avec les paysages naturels et urbains. Construit à l’emplacement d’un immeuble démoli et inscrit dans la redéfinition urbaine du quartier Balzac, ce bâtiment à la géométrie douce a été conçu en vue de performances BBC. II associe des matériaux naturels – bois, brique, osier, des solutions énergétiques économiques, le végétal et des espaces communs – serre et Jardin – au service du mieux-vivre ensemble.

Batiweb– Le Candide à Vitry-Sur-Seine

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Article dans Batiweb du 20-10-2014 sur le projet Le Candide quartier Balzac à Vitry-Sur-Seine 

Bruno Rollet, lauréat du 10e prix européen d’architecture avec Le Candide

Le 10ème prix européen d’architecture Philippe Rotthier a récompensé Bruno Rollet pour la meilleure intervention dans un paysage social avec le projet de logements « Le Candide », dans le quartier Balzac à Vitry-sur-Seine. Retour sur ce projet qui illustre bien la relation de l’architecture avec les paysages naturels et urbains.

Présidé par l’architecte Maurice Culot, le prix de la meilleure intervention dans le paysage social a été remis à Bruno Rollet, ce samedi 18 octobre à Bruxelles, en présence du fondateur du Prix, Philippe Rotthier.

Cette récompense vient saluer le travail de l’architecte pour son projet de logements « Le Candide », dans le quartier Balzac à Vitry-sur-Seine. Un projet jugé pertinent avec le thème de la 10ème édition du concours : la relation de l’architecture avec les paysages naturels et urbains.

« Le Candide » a en effet été conçu comme un « extrait de nature », composé de briques, de bois et de végétation. Les jardins partagés en toiture, la serre commune sur le toit, les logements, les loggias, les balcons ou terrasses, le jardin en pleine terre et la grille plantée se lisent comme une succession de filtres entre l’espace public et l’intérieur du logis.
Les 29 logements du bâtiment bénéficient d’une double ou d’une triple exposition, d’un balcon ou d’une terrasse plantée. Les séjours, situés en angle, sont parfois prolongés par des loggias. Le jardin est planté autour de l’immeuble. L’osier et la brique l’enveloppent. Les balcons tressés, comme une dentelle, l’entourent.

Habiter autrement

Ce projet apporte une nouvelle réponse, au regard du quartier et du paysage : une façon de construire autrement pour habiter autrement.
Le complexe de logements sociaux « Le Candide » reflète la politique de développement durable engagée par la ville de Vitry-sur-Seine, respectant les orientations particulières du plan local d’urbanisme. Ce bâtiment vient à l’emplacement d’un immeuble démoli et s’inscrit dans la redéfinition urbaine du quartier.Le jury a particulièrement apprécié sa morphologie, en rupture avec la dure géométrie des constructions qui l’entourent.

Moins de 5kg de CO2/m2/an

Lauréat en 2010 du concours Architecture Bas Carbone EDF, l’architecte Bruno Rollet a pu approfondir, dès la conception du projet, des solutions énergétiques économes et proposer des dispositifs techniques pour parvenir à rejeter moins de 5 kg de CO2 par mètre carré par an.
Ces propositions, intégrées par la maîtrise d’ouvrage, ont permis la réalisation de 29 logements avec des matériaux lui donnant un confort thermique, hygrométrique et acoustique très performant. « Le Candide » est également doté de systèmes passifs (claustras pare-soleil) et techniques (pompe à chaleur – PAC – pour récupérer l’énergie des eaux grises).

En 2013, « Le Candide » a été primé également dans la catégorie Spécial Saint-Gobain du prix AMO, Habitat Architecture Environnement.

 

Businessimmo – Le Candide à Vitry-Sur-Seine

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Article dans Businessimmo du 17-10-2014 sur le projet Le Candide quartier Balzac à Vitry-Sur-Seine 

Vitry-sur-Seine : Bruno Rollet, lauréat du 10e prix européen d’architecture Philippe Rotthier, grâce à son projet de logement « Le Candide »

 

Lors de la remise du 10° prix Rotthier 2014, le 18 octobre à Bruxelles, Bruno Rollet a remporté le prix pour la meilleure intervention dans un paysage social avec le projet de logements « Le Candide », dans le quartier Balzac à Vitry-sur-Seine.

Présidé par l’architecte Maurice Culot et en présence de Philippe Rotthier, fondateur du Prix, le jury a récompensé ce projet pour sa pertinence avec le thème de la 10° édition du prix Rotthier : la relation de l’architecture avec les paysages naturels et urbains.

« Le Candide » a été conçu comme « un extrait de nature » composée de briques, de bois et de végétation. Les jardins partagés en toiture, la serre commune sur le toit, les logements, les loggias, les balcons ou terrasses, le jardin en pleine terre et la grille plantée se lisent comme une succession de filtres entre l’espace public et l’intérieur du logis.

Les 29 logements du bâtiment bénéficient d’une double ou d’une triple exposition, d’un balcon ou d’une terrasse plantée. Les séjours, situés en angle, sont parfois prolongés par des loggias. Le jardin est planté autour de l’immeuble.

Les balcons tressés, comme une dentelle, l’entourent. Ce projet apporte une nouvelle réponse, au regard du quartier et du paysage : une façon de construire autrement pour habiter autrement.

Lauréat en 2010 du concours Architecture Bas Carbone EDF, l’architecte Bruno Rollet a pu approfondir, dès la conception du projet, des solutions énergétiques économes et proposer des dispositifs techniques pour parvenir à rejeter moins de 5 kg de CO2 par mètre carré par an.

 

Le Moniteur – Le Candide à Vitry-Sur-Seine

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Article dans Le Moniteur du 30-07-2014 sur le projet Le Candide quartier Balzac à Vitry-Sur-Seine 

Un Français au palmarès 2014 du Prix européen d’architecture Philippe Rotthier.

Le « Candide » à Vitry-sur-Seine

Les logements sociaux « Le Candide », livrés en 2012 par l’architecte Bruno Rollet à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), ont été distingués fin juin par le jury de la 10e session du Prix européen d’architecture Philippe Rotthier, dans la catégorie meilleure intervention dans un paysage social.

Libération – Le Candide

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Article dans Libération du 23 mai 2013 sur le projet Le Candide à Vitry-Sur-Seine.

Au Candide, logés dans un berceau

Urbanisme. Dans le quartier Balzac de Vitry-sur-Seine se love un nouvel immeuble de 29 logements sociaux. Signé Bruno Rollet, avec potager sur le toit.

Les locataires ont emménagé depuis novembre. (Photo Luc Boegly)

par Anne-Marie Fèvre

publié le 22 mai 2013 à 19h56

(mis à jour le 24 mai 2013 à 10h07)

Dans le quartier Balzac de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), le Candide, récent immeuble de logements sociaux conçu par l’architecte Bruno Rollet, fait écarquiller les yeux. Sa forme est toute en courbes, et il revêt une peau végétale dorée. Une pomme de pin égarée dans le béton, une grande corbeille à balcons ? L’édifice tranche avec la forme angulaire de la barre d’en face. Dans ce grand ensemble datant de 1967, «il fallait dire stop à ces angles droits», affirme l’architecte. «De fausses échelles, la violence des matériaux ont créé ici une non-ville. On était de Balzac, pas de Vitry. Quand l’échelle disparaît, quand l’espace public disparaît, l’humain disparaît.»

On a énormément parlé de ce grand quartier ghetto, quand la jeune Sohane Benziane, 17 ans, a été brûlée vive en 2002, puis quand la dernière barre a été détruite en septembre 2012. Applaudissements ou larmes crève-cœur des habitants, Balzac n’était pas qu’une cité «sensible» violente, on y habitait aussi en hommes, femmes et enfants «sensibles».

Vaste opération. Personne ne pourra gommer une histoire de plus de quarante ans dans les barres ni le meurtre de Sohane. Mais cet ancien grand quartier malmené se reconstruit, dans le cadre d’une vaste opération de l’ANRU (Agence nationale pour le renouvellement urbain). Cette rénovation urbaine (280 millions d’euros) a vu disparaître plus de 600 logements et le double est en cours de reconstruction sur la commune. Là, se côtoieront bientôt locataires et propriétaires dans différents types de bâtiments – accession libre, locatif privé – et différents équipements, dont ce Candide.

S’il se nomme ainsi, c’est qu’il est situé rue Voltaire, un choix du maître d’ouvrage, l’Office public de l’habitat (OPH, organisme HLM) de Vitry-sur-Seine. Ce n’est pas parce l’architecte serait un naïf convaincu qu’un seul immeuble peut transformer un quartier. Mais un peu quand même. «Un autre paysage est à inventer dans ces banlieues qui ont souffert, qui participera au bien-être des gens malgré les complexités sociales et le chômage», dit-t-il.

Enveloppé de balcons en osier tressé faits main et de briques brunes, protégé par un jardin tout autour, ce bâtiment de 29 logements sociaux est composé de deux plots reliés par une petite cour et un hall d’un bleu lagon. Où sont installés un atelier partagé, un local à vélos.

Mais c’est sur le toit que l’on monte très vite, car, originalité du projet, il abrite une serre, grande pièce commune, un potager à partager, un espace de jeux pour les enfants et une éolienne. Un des locataires du rez-de-chaussée, handicapé en fauteuil, relogé au Candide depuis peu, découvre ce panorama avec étonnement : «On peut y venir, demande-t-il ? Ce n’est pas une terrasse privée ? Je n’imaginais pas cela.»

C’est sur ce belvédère que l’on comprend l’intention de l’architecte, la rondeur qu’il a adoptée ici pour recréer du lien avec le grand paysage. «Ce territoire est riche, affirme Rollet, des coteaux de Vitry à la Seine et la Marne, des petites maisons individuelles aux bâtiments industriels, desservis par l’A86, le RER C. Ce territoire est intéressant car il n’est pas fini, pas dessiné, il a une richesse insoupçonnée. Avec cette vue, on sait qu’on habite quelque part.»

Autre importance pour l’architecte, c’est aussi de bien circuler, de se situer à l’intérieur de l’immeuble. Ce sont des couloirs, du même bleu lagon que le hall, et un ascenseur, qui conduisent aux logements tous différents. Dans un 4 pièces d’angle, une jeune famille avec deux enfants n’a pas encore investi tous les espaces lumineux, les loggias, terrasses qui filtrent leur appartement tout en les ouvrant sur Vitry. C’est le petit garçon qui fait le guide, montrant son écran plat dans sa chambre, mais surtout décrivant, en les touchant, les murs, les radiateurs, les fenêtres, comme un petit chat fier de faire le tour de son territoire. Cette famille a encore tout à découvrir de ce bâtiment, surtout comment il a «poussé».

Lauréat du concours d’architecture en 2010 pour Le Candide, Bruno Rollet l’a enrichi grâce à un autre concours, «Bas Carbone», organisé par EDF la même année. Il a pu approfondir des solutions énergétiques économes, afin de rejeter moins de 5 kg de CO2 par mètre carré par an. Les innovations de ce bâtiment basse consommation, offrant un excellent confort thermique, hygrométrique (contrôle de l’humidité) et acoustique, entremêlent différents dispositifs.

Des panneaux photovoltaïques sur la toiture transforment la lumière du soleil en courant électrique converti en courant alternatif, revendu à ERD. L’éolienne permet de remonter l’eau pour arroser le potager, la pompe à chaleur PAC récupère l’énergie des eaux grises, la ventilation naturelle assistée permet de renouveler l’air. Petit détail décoratif : la peau d’osier est ponctuée de lucioles photovoltaïques scintillantes la nuit grâce à la lumière stockée en journée. «Ce n’est pas un laboratoire supertechnologique, cela doit permettre de faire des économies d’énergie à l’OPH et aux habitants. Mais on y vit avant tout, et on partage.»

Démarche. Les locataires ont emménagé depuis novembre 2012, mais le potager n’est toujours pas cultivé. Marc Menier, directeur général des services techniques de l’OPH de Vitry-sur-Seine, explique sa démarche de bailleur : «On ne peut ouvrir cet espace n’importe comment. Dès le départ, on a pensé qu’il pourrait y avoir des familles meneuses. C’est une tradition dans nos bâtiments d’organiser des petits-déjeuners de concertation avec les locataires. C’est ce que nous faisons samedi au Candide. On ne veut pas fixer les règles seuls, mais construire une charte avec eux, en cernant les problèmes de sécurité, de responsabilité. On n’a pas envie d’échouer, il y a là un potentiel nouveau, on veut être un bailleur accompagnateur».

Une démarche que l’architecte trouve très «intéressante». Il y a là «une volonté rare, atypique de prendre du temps, pour que les habitants s’accaparent des espaces communs». Un projet qu’il va suivre de près.

Né en 1961, Bruno Rollet, diplômé de l’école Paris-Belleville en 1989, a fondé son agence en 1991. Discret mais tenace, il est très engagé sur la question du logement en France. Il concourt pour des habitats intergénérationnels à Ivry, participe au projet des 50 000 logements à Bordeaux et est membre d’Action Tank, groupe de réflexion consacré aux démunis.

«L’architecte doit cesser d’être un pion qu’on balade de concours en concours, gagnés ou perdus, déclare Bruno Rollet .On ne doit pas avoir peur de construire autrement pour habiter autrement, d’expérimenter. Nous ne sommes pas comme les hommes politiques qui craignent de ne pas être réélus. Il faut voir ce qui marche, ou pas, il n’y a que comme cela que l’on pourra faire évoluer les normes, les règles, les concours ! On doit réfléchir à ce que seront les écoquartiers dans cinquante ans, parqués comme les grands ensembles dans des périmètres limités coupés de la ville.»

Déjà aimé, le beau Candide fait parler de lui. Curieux, les maîtres d’ouvrage viennent le visiter. Deviendra-t-il un des premiers symboles des changements à Balzac, quartier qui attend de nouveaux arrivants, de l’ouverture, des liens, de la reconnaissance ? Comment va-t-il vieillir, sera-t-il respecté ? L’architecte rêve de le voir évoluer comme un jardin, comme un «extrait de nature, un arbre qui pousse» qui révélera des surprises.

Télérama, Le Candide, décembre 2012, Luc Le Chatelier

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Le jardin sur le toit

Logement social
Bruno Rollet

Plates-bandes, éolienne, lucioles photovoltaïques…le bâtiment basse consommation de Vitry-sur-Seine regorge de trouvailles futées et écolo.

 

Vitry-sur-Seine, cité Balzac, un quartier HLM en pleine rénovation. De loin, on voit l’éolienne sur le toit. Oh, pas un de ces machins modernes profilés comme une formule 1 ; non, une bonne vieille éolienne de campagne, avec ses pales en fer et sa girouette pour la remettre dans le sens du vent. Deuxième étonnement, l’objet en question est adossé à une serre de verre. Appro-chons. Mais de quoi sont faits les jolis garde-corps des balcons, tout tressés de doré? Il ne s’agit pas de métal, encore moins de plastique, mais… d’osier! Celui dont on fait les paniers et qui vient, là, de Belgique.

Facétieux, mais aussi écolo, et plutôt optimiste, l’architecte Bruno Rollet ne s’arrête pas en si bon chemin. Son bâtiment basse consommation (BBC), constitué de deux immeubles de six étages reliés par une cage d’escalier commune, est bourré de trouvailles, petits gestes et touches d’humour.Comme ces lucioles photovoltaïques qui courent les rambardes des balcons.Ou cet écran plat dans le hall d’entrée qui renseigne les locataires en temps réel sur les performances de leur im-meuble, le montant des charges et la météo du jour. Mais le mieux, pour tâter le temps, c’est là-haut, sur le toit. Véritable territoire partage, on y trouve, au débouché de l’ascenseur, la serre- un espace commun pour apéros divers -, une aire de jeux pour les enfants, et puis cette éolienne, qui remonte l’eau de pluie stockée dans une citerne.. pour arroser le jardin. Car, entre les cheminées d’aération, avec une vue qui porte de Créteil jusqu’à Paris, au loin, l’architecte a ménagé huit plate-bandes bordées d’osier qui attendent leurs premiers poireaux, poivrons, concombres…Mais les fleurs sont aussi bienvenues.

Luc Le Chatelier

Rue Voltaire, Vitry-sur-Seine (94).

Le Moniteur – Le Candide à Vitry-Sur-Seine

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Article dans Le Moniteur du 18-10-2012 sur le projet Le Candide quartier Balzac à Vitry-Sur-Seine 

Osez l’osier, à Vitry-sur-Seine!

Ce nouvel immeuble de logements sociaux, conçu par l’architecte Bruno Rollet, privilégie les courbes harmonieuses pour mieux s’habiller de lumière, de brique et d’osier…

L’immeuble porte le doux nom de « Candide »… Il n’est pas signé « Zadig & Voltaire » mais de l’architecte Bruno Rollet, zélateur discret mais convaincu du développement durable, qui livre ici vingt-neuf logements sociaux dans le difficile quartier Balzac de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Originalité(s) : il comporte un atelier partagé en rez-de-chaussée, un jardin potager sur le toit, une élolienne, des serres pour les cultures et, comme pièce commune, un espace de jeux pour les enfants. Autre singularité, les balcons s’enveloppent d’osier tressé (à la main, sur chantier, par des compagnons spécialisés !) et seront ponctués par des « lucioles photovoltaïques » scintillantes la nuit de la lumière stockée en journée.

Lien social

Lauréat du concours « EDF bas carbone 2010 », l’édifice est construit avec des matériaux assurant un haut niveau de confort (thermique, hygrométrique, acoustique, etc.) et rejette moins de 5 kg de CO2 /m2.an. Une démarche pleinement partagée par l’OPH de Vitry-sur-Seine qui, au-delà des innovations techniques, entend surtout tisser – et la symbolique de l’osier n’est pas loin – du lien social entre les habitants eux-mêmes, mais aussi entre les habitants et leur quartier. A cet égard, et pour que fonctionne le volet expérimental que constituent ce jardin potager et cette serre commune, des familles « meneuses » seront sélectionnées par l’OPH pour assurer une gestion harmonieuse de ces nouveaux équipements entre tous les résidents.

Un habitat humain

Dans l’immeuble, techniques et matériaux « rustiques » (béton, briques moulées à la main, osier venu de Belgique, ventilation naturelle assistée) coexistent avec des techniques plus récentes (pompe à chaleur sur eaux grises). Dans tous les cas, « il s’agit de créer un contexte qui permette de mieux vivre ensemble. Un habitat proche de l’humain et respectueux de l’environnement, qui donne aux plus modestes les conditions réservées généralement aux personnes aisées » fait valoir l’architecte qui, loin d’être candide, sait que sa proposition sera examinée à la loupe pendant ses prochaines années de fonctionnement…

Fiche technique

Maîtrise d’ouvrage : OPH de Vitry-sur-Seine. Maîtrise d’œuvre : Bruno Rollet, architecte. Emeline Pacreau, architecte assistante.  BET : MEBI (économiste), EPDC (TCE), Céline Langlois (jardins, terrasses et couleurs), Jean-Claude Chianale (signalétique). Labels : H&E profil A / BBC Effinergie. Surfaces : 2 316 m2 (SDP construite), 2 376 m2 Shon, 2 110 m2 (SU nette), 448 m2 (surfaces annexes). Montant des travaux : 4 935 879 euros HT (compris fondations spéciales et dépollution). Principales entreprises : Demathieu & Bard (entreprise générale), BCMC (gros œuvre), SN SMSL/Kasmi (serrurerie, métallerie), Aux Brins Tressés (vannerie). Calendrier : lauréat du concours d’architecture : janvier 2010. Lauréat du concours bas carbone EDF : juillet 2010. Chantier : 17 mois (période de préparation comprise). Livraison : 1er octobre 2012.

 

https://www.lemoniteur.fr/article/osez-l-osier-a-vitry-sur-seine.1427324

 

Batiactu – Le Candide à Vitry-Sur-Seine

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Article dans Batiactu du 19-10-2012 sur le projet Le Candide quartier Balzac à Vitry-Sur-Seine 

A la cité Balzac de Vitry-sur-Seine, Le Candide se distingue des autres HLM grâce à sa façade

unique en osier tressé. Un bâtiment plutôt surprenant dans un quartier en plein renouveau. Mais une originalité en cachant une autre, au-dessus de ces 29 logements sociaux , se hissent en lieu et place des habituels équipements techniques, des serres et un potager. Découverte.

Entre les HLM et les récentes constructions, le nouvel immeuble de la cité Balzac de Vitry-sur-Seine s’impose comme un signal fort et optimiste dans un quartier en pleine mutation. «Aujourd’hui, pour un bâtiment détruit, nous en réalisons deux», explique Jean-Pierre Moineau, adjoint au maire chargé de la communication de la ville.

En effet, la ville compte bien se forger une nouvelle réputation et le Candide et ses 29 logements sociaux s’efforcent de participer à cet élan positif. Sa particularité ? Sa façade ou plus exactement ses balcons en osier tressé. «Nous avons souhaité mettre en avant le végétal (…), l’idée du bâtiment-arbre permettant à chacun de retrouver ses racines ou de s’enraciner», explique Bruno Rollet, architecte du projet. Chaque branche est donc tissée sur place sur «le principe de base du panier», ajoute l’entreprise messine Aux brins tressés qui a entamé le chantier il y a un mois.

Un projet stimulant et innovant
A l’osier se mêlent également des briques, une mixité de matériaux mais pas seulement : «Nous avons aussi utilisé des nouvelles techniques en matière d’équipements. Ce qui est valorisant, c’est cette rencontre entre ces différents corps de métier», raconte l’architecte. Et dans cette démarche innovante, plusieurs équipements ont été choisis parmi lesquels une ventilation naturelle hybride avec assistance mécanique basse pression non permanente (moteurs à l’arrêt). Ce système exploite principalement les forces motrices naturelles (vent et tirage thermique). Laboratoire d’innovation, le projet s’appuie aussi sur une pompe à chaleur sur eau grise, c’est-à-dire qui récupère les calories des eaux usées. Quant au chauffage et l’eau chaude, ils seront produits par une station raccordée sur le réseau de chauffage urbain de la ville alimentée à partir du réseau CPCU en eau surchauffée.

Le projet du Candide issu du concours EDF bas carbone
Lauréat d’un concours d’architecture datant de janvier 2010, le projet l’est aussi du concours bas carbone EDF 2010. Ce concours d’idées a permis d’approfondir des solutions énergétiques économes et de proposer des dispositifs techniques pour parvenir à rejeter moins de 5 kg de CO2 par mètre carré par an. L’OPH de Vitry-sur-Seine a choisi de mettre en œuvre ces innovations dans le cadre du projet Le candide.

Là-haut, un jardin

L’innovation se trouve donc à tous les étages du bâtiment et ce n’est pas peu dire… Le Candide réserve de nombreuses surprises jusqu’à son sommet. Clou de l’opération : au 7ème et dernier étage, se cache un petit coin de paradis, des serres et un potager. Véritable jardin partagé, cet espace surélevé devrait ravir les amoureux de la nature. «Tout est réuni ici pour qu’on puisse cultiver. Ce genre d’opération existe déjà dans certains lofts industriels notamment à Ivry – alors pourquoi les banlieues n’y auraient pas le droit ? », glisse Bruno Rollet. Et cerise sur le gâteau et pas des moindres, une éolienne se hisse à proximité des jardinières. Celle-ci remontera l’eau pour arroser la terre. Résultat : un semblant de paysage du Kansas américain au cœur de Vitry. Bien sûr, la mise en place d’un tel projet collaboratif doit être encadrée. Au programme : sensibilisation des futurs locataires mais surtout sélection de trois familles qui auront la responsabilité de coordonner l’ensemble des actions. Alors l’endroit pourrait donner de nouvelles perspectives et réinventer le logement, le ‘vivre ensemble’. «C’est un projet exceptionnel qui donne le ton», précise l’adjoint au maire chargé de la communication de la ville. Avec des travaux avoisinant les 5 millions d’euros dont 350.000 euros rien que pour l’espace toiture, le coût de construction grimpe à 2.300 euros par m2. Quant au prix de la location, il oscillera entre 5 et 6 euros par m2 et par surface utile par mois. Les premiers locataires, qui devraient emménager en novembre prochain, ont donc la réussite du projet entre leurs mains… vertes

Fiche technique
Maîtrise d’ouvrage : OPH de Vitry-sur-Seine
Maîtrise d’œuvre : Bruno Rollet architecte
Emeline Pacreau : architecte assistante
MEBI : économiste
EPDC : bureau d’études
Céline Langlois : jardins, terrasses et couleurs
Jean-Claude Chianale : signalétique
LABELS
H&E profil A
BBC Effinergie
MONTANT DES TRAVAUX : 4 935 879 € HT valeur septembre 2012 (compris fondations spéciales et dépollution)
SURFACES : SDP construite : 2 316 m² – SHON : 2 376 m²
Surface utile nette : 2 110 m²
Surfaces annexes : 448 m²
CALENDRIER
Lauréat concours d’architecture : janvier 2010
Lauréat concours bas carbone EDF : juillet 2010
Chantier : 17 mois (période de préparation comprise)
Livraison : novembre 2012

 

Libération – Crèche et jardin d’enfant à Paris dans le 19ème 

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Article dans Libération le 25-03-2008 sur le projet crèche et jardin d’enfant à Paris dans le 19ème 

 

Un jeu de construction récréatif

A la porte des Lilas, à Paris, un jardin d’enfants et une crèche forment un ensemble géométrique d’emblée repérable. En insistant sur la diversité du paysage urbain, l’architecte Bruno Rollet montre la trouée transparente qu’il a créée sur cette parcelle de 769 m2, de la rue de Belleville à celle de Romainville, pour que le décor reste vivant dans cet équipement. Le concepteur fait remarquer un immeuble mitoyen, à la façade carrée, qui lui a servi de volume étalon pour imaginer une somme de cubes.

Le tout ressemble à un jeu de construction harmonieux, surmonté de terrasses et pergolas décalées et plantées, proposant autant de jardins récréatifs, inventés avec la paysagiste Martine Renan. Façades en béton ductal blanc scintillant, métal galvanisé, gardes-corps vitrés, sont animés par des boîtes rouges et jaunes sortant des façades ou s’élevant sur les toits tels des Lego. Des cercles de couleurs au sol ravivent le dédale d’espaces où évoluent les enfants. Ce bâtiment nouveau, lumineux, voit tout, est parfaitement visible tout étant protecteur. «Un ajout qui ne crie pas».

327-331, rue de Belleville, 75019. M° Porte-des-Lilas.

https://www.liberation.fr/culture/2008/03/25/un-jeu-de-construction-recreatif_68144/

Le parisien – Crèche et jardin d’enfant à Paris dans le 19ème

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Article Camille Neveux paru dans Le parisien le 25-03-2008 sur le projet crèche et jardin d’enfant à Paris dans le 19ème

De nouvelles crèches modernes et créatives.
LE XIX e arrondissement est décidément un laboratoire d’expérimentation pour les crèches municipales parisiennes. Après l’inauguration, il y a tout juste un an, de la première crèche écolo Herold, place Rhin-et-Danube, un nouvel ensemble très design (crèche Belleville) a vu le jour fin février à la porte des Lilas, à l’angle des rues de Belleville et de Romainville. Cubes rouge et jaune vif s’élevant du toit, immenses baies vitrées, motifs géométriques courant sur le sol orange et violet… Réalisé par l’architecte Bruno Rollet, 47 ans, ce bâtiment dédié à la petite enfance héberge 60 berceaux et 60 places en jardin d’enfant sur 769 m 2 en face d’un ancien atelier de la RATP, à la place d’un ancien terrain désaffecté. « Une belle démonstration de notre politique en matière de création architecturale », s’enthousiasme Jean-François Danon, directeur du patrimoine et de l’architecture de la Ville, satisfait de ce projet « visuel, moderne et bien inséré dans le paysage urbain » de 4,3 millions d’euros. « Les crèches, c’est un terrain idéal pour laisser l’imagination des architectes s’exprimer. Elles offrent plus de liberté que d’autres types de bâtiment. » Les architectes, choisis sur des appels à projet, ont d’ailleurs pris note : toit recouvert de pelouse pour la crèche Rambuteau (III e ) livré il y a sept mois, briques et bois pour les équipements de la rue Lecourbe (XV e ) construits en 2007, façade sérigraphiée intégrée à un immeuble haussmannien pour la crèche de la Pépinière (VIII e )…

« Jouer sur les couleurs, l’espace et les matériaux »

« Notre principal souci, c’est de rester moderne et créatif, en jouant sur les couleurs, l’espace et les matériaux, précise-t-on à l’Hôtel de Ville. Et cela n’empêche pas aux équipements d’être pratiques et faciles à vivre. » Un précepte appliqué par l’architecte Bruno Rollet, pour qui la crèche de Belleville « ne devait pas boucher la vue des immeubles alentour » qui surplombent l’équipement. « Plutôt que de construire un mur devant leurs fenêtres, nous avons préféré créer un bâtiment tout en transparence pour laisser passer la lumière », souligne le concepteur de cet ensemble géométrique. Et les utilisateurs ne s’y trompent pas. Avec sa terrasse à l’air libre où poussent trente espèces végétales et sa façade en béton Ductal blanc scintillant, le bâtiment « est très agréable à vivre », assure la directrice de la crèche, Béatrice Genty. « Grâce aux grandes baies vitrées, nous sommes en contact visuel permanent avec les enfants, s’amuse-t-elle, en agitant sa main à destination de quatre bambins collés à un carreau. C’est très stimulant pour leur éveil… et pour l’équipe ! »

https://www.leparisien.fr/paris-75/de-nouvelles-creches-modernes-et-creatives-03-05-2008-3298477208.php

Libération – Serres dans le parc départemental des Lilas

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Rollet Serres Parc des Lilas

Article écrit par Annick Rivoire paru dans Libération le 15-08-2005 , sur le projet Serres dans le parc départemental des Lilas à Vitry-Sur-Seine

Un bel effet de serres.

Ceci n’est pas un parc. Pas au sens urbain qu’on lui connaît, en tout cas. Plutôt un bout de campagne coincé entre cité et périph, sur le plateau de Vitry-sur-Seine. Un poumon vert d’une centaine d’hectares qui doit sa survie à son sous-sol troué de carrières de gypse renchérissant la construction. Maïs ou avoine, fleurs des champs et lilas (700 variétés) côtoient jardins ouvriers clôturés avec leurs abris de bric et de broc, horticulteurs spécialisés dans la plante molle et le chrysanthème, le tout dessinant un paysage incongru en ville.

Après l’odeur du brûlis, le citadin ébahi découvre chèvres, poneys, vaches et arbres fruitiers. Il peut même se prendre pour un paysan du dimanche en participant à la Journée des moissons (le 28 août). Dans ce jardin idéal, l’action d’un architecte pour une mission d’«installation d’éléments de confort» aurait pu faire flop. Mais Bruno Rollet a heureusement choisi «l’intervention simplissime». Il s’est pris au jeu d’une réflexion «entre paysagisme, architecture et sculpture», en se mettant «dans la peau du pique-niqueur». Et puis, «j’ai copié les cabanes des jardiniers», dit-il en riant.

Résultat : une dizaine de serres horticoles revisitées s’ouvrent aux quatre vents (pas de problème de vandalisme). Recouvertes d’un patchwork de verre coloré (jaune, orange, rose) et de canisses, elles sont posées çà et là sur les 38 hectares ouverts au public. «Je n’avais aucune envie de signer le parc avec un bâtiment, et encore moins de dessiner définitivement du provisoire», explique Rollet en arpentant le terrain. L’avantage des serres (aires à pique-nique protégées du soleil et des averses, WC, accueil du parc) est double : peu onéreuses (150 euros le m2) et provisoires. «Si elles ne plaisent pas, on les recycle», dit l’auteur.

Pour le conseil général du Val-de-Marne, commanditaire, l’esprit du projet est aussi simple qu’inédit : «Que les usagers fabriquent le parc.»

https://www.liberation.fr/culture/2005/08/15/un-bel-effet-de-serres_529322/