Posts by: Bruno ROLLET

Libération – Crèche et jardin d’enfant à Paris dans le 19ème 

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Article dans Libération le 25-03-2008 sur le projet crèche et jardin d’enfant à Paris dans le 19ème 

 

Un jeu de construction récréatif

A la porte des Lilas, à Paris, un jardin d’enfants et une crèche forment un ensemble géométrique d’emblée repérable. En insistant sur la diversité du paysage urbain, l’architecte Bruno Rollet montre la trouée transparente qu’il a créée sur cette parcelle de 769 m2, de la rue de Belleville à celle de Romainville, pour que le décor reste vivant dans cet équipement. Le concepteur fait remarquer un immeuble mitoyen, à la façade carrée, qui lui a servi de volume étalon pour imaginer une somme de cubes.

Le tout ressemble à un jeu de construction harmonieux, surmonté de terrasses et pergolas décalées et plantées, proposant autant de jardins récréatifs, inventés avec la paysagiste Martine Renan. Façades en béton ductal blanc scintillant, métal galvanisé, gardes-corps vitrés, sont animés par des boîtes rouges et jaunes sortant des façades ou s’élevant sur les toits tels des Lego. Des cercles de couleurs au sol ravivent le dédale d’espaces où évoluent les enfants. Ce bâtiment nouveau, lumineux, voit tout, est parfaitement visible tout étant protecteur. «Un ajout qui ne crie pas».

327-331, rue de Belleville, 75019. M° Porte-des-Lilas.

https://www.liberation.fr/culture/2008/03/25/un-jeu-de-construction-recreatif_68144/

Le parisien – Crèche et jardin d’enfant à Paris dans le 19ème

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Article Camille Neveux paru dans Le parisien le 25-03-2008 sur le projet crèche et jardin d’enfant à Paris dans le 19ème

De nouvelles crèches modernes et créatives.
LE XIX e arrondissement est décidément un laboratoire d’expérimentation pour les crèches municipales parisiennes. Après l’inauguration, il y a tout juste un an, de la première crèche écolo Herold, place Rhin-et-Danube, un nouvel ensemble très design (crèche Belleville) a vu le jour fin février à la porte des Lilas, à l’angle des rues de Belleville et de Romainville. Cubes rouge et jaune vif s’élevant du toit, immenses baies vitrées, motifs géométriques courant sur le sol orange et violet… Réalisé par l’architecte Bruno Rollet, 47 ans, ce bâtiment dédié à la petite enfance héberge 60 berceaux et 60 places en jardin d’enfant sur 769 m 2 en face d’un ancien atelier de la RATP, à la place d’un ancien terrain désaffecté. « Une belle démonstration de notre politique en matière de création architecturale », s’enthousiasme Jean-François Danon, directeur du patrimoine et de l’architecture de la Ville, satisfait de ce projet « visuel, moderne et bien inséré dans le paysage urbain » de 4,3 millions d’euros. « Les crèches, c’est un terrain idéal pour laisser l’imagination des architectes s’exprimer. Elles offrent plus de liberté que d’autres types de bâtiment. » Les architectes, choisis sur des appels à projet, ont d’ailleurs pris note : toit recouvert de pelouse pour la crèche Rambuteau (III e ) livré il y a sept mois, briques et bois pour les équipements de la rue Lecourbe (XV e ) construits en 2007, façade sérigraphiée intégrée à un immeuble haussmannien pour la crèche de la Pépinière (VIII e )…

« Jouer sur les couleurs, l’espace et les matériaux »

« Notre principal souci, c’est de rester moderne et créatif, en jouant sur les couleurs, l’espace et les matériaux, précise-t-on à l’Hôtel de Ville. Et cela n’empêche pas aux équipements d’être pratiques et faciles à vivre. » Un précepte appliqué par l’architecte Bruno Rollet, pour qui la crèche de Belleville « ne devait pas boucher la vue des immeubles alentour » qui surplombent l’équipement. « Plutôt que de construire un mur devant leurs fenêtres, nous avons préféré créer un bâtiment tout en transparence pour laisser passer la lumière », souligne le concepteur de cet ensemble géométrique. Et les utilisateurs ne s’y trompent pas. Avec sa terrasse à l’air libre où poussent trente espèces végétales et sa façade en béton Ductal blanc scintillant, le bâtiment « est très agréable à vivre », assure la directrice de la crèche, Béatrice Genty. « Grâce aux grandes baies vitrées, nous sommes en contact visuel permanent avec les enfants, s’amuse-t-elle, en agitant sa main à destination de quatre bambins collés à un carreau. C’est très stimulant pour leur éveil… et pour l’équipe ! »

https://www.leparisien.fr/paris-75/de-nouvelles-creches-modernes-et-creatives-03-05-2008-3298477208.php

Libération – Serres dans le parc départemental des Lilas

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Rollet Serres Parc des Lilas

Article écrit par Annick Rivoire paru dans Libération le 15-08-2005 , sur le projet Serres dans le parc départemental des Lilas à Vitry-Sur-Seine

Un bel effet de serres.

Ceci n’est pas un parc. Pas au sens urbain qu’on lui connaît, en tout cas. Plutôt un bout de campagne coincé entre cité et périph, sur le plateau de Vitry-sur-Seine. Un poumon vert d’une centaine d’hectares qui doit sa survie à son sous-sol troué de carrières de gypse renchérissant la construction. Maïs ou avoine, fleurs des champs et lilas (700 variétés) côtoient jardins ouvriers clôturés avec leurs abris de bric et de broc, horticulteurs spécialisés dans la plante molle et le chrysanthème, le tout dessinant un paysage incongru en ville.

Après l’odeur du brûlis, le citadin ébahi découvre chèvres, poneys, vaches et arbres fruitiers. Il peut même se prendre pour un paysan du dimanche en participant à la Journée des moissons (le 28 août). Dans ce jardin idéal, l’action d’un architecte pour une mission d’«installation d’éléments de confort» aurait pu faire flop. Mais Bruno Rollet a heureusement choisi «l’intervention simplissime». Il s’est pris au jeu d’une réflexion «entre paysagisme, architecture et sculpture», en se mettant «dans la peau du pique-niqueur». Et puis, «j’ai copié les cabanes des jardiniers», dit-il en riant.

Résultat : une dizaine de serres horticoles revisitées s’ouvrent aux quatre vents (pas de problème de vandalisme). Recouvertes d’un patchwork de verre coloré (jaune, orange, rose) et de canisses, elles sont posées çà et là sur les 38 hectares ouverts au public. «Je n’avais aucune envie de signer le parc avec un bâtiment, et encore moins de dessiner définitivement du provisoire», explique Rollet en arpentant le terrain. L’avantage des serres (aires à pique-nique protégées du soleil et des averses, WC, accueil du parc) est double : peu onéreuses (150 euros le m2) et provisoires. «Si elles ne plaisent pas, on les recycle», dit l’auteur.

Pour le conseil général du Val-de-Marne, commanditaire, l’esprit du projet est aussi simple qu’inédit : «Que les usagers fabriquent le parc.»

https://www.liberation.fr/culture/2005/08/15/un-bel-effet-de-serres_529322/